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Production de gaz en France : Histoire, état des lieux et perspectives

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La production de gaz naturel, aujourd’hui en France, est très marginale. Ceci vient du fait que les principaux gisements ont peu à peu cessé ou diminué leurs activités. Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi : notre pays, à partir du milieu du XXème siècle, possédait de grandes usines de gaz, capables de fournir des centaines de milliards de m³ de cette énergie.

Face à la très faible production actuelle, nous n’avons pas d’autre choix que d’importer du gaz depuis d’autres pays. Cette dépendance énergétique n’est pas neutre, surtout au regard de la situation géopolitique actuelle. Si l’on peut regretter cette obligation de faire venir du gaz de l’extérieur, il ne faut pas perdre de vue que son exploitation représente un processus polluant et peu respectueux de la planète.

Le biogaz, ou gaz vert, prend de plus en plus d’importance, parce qu’il ne s’obtient pas de la même façon que le traditionnel gaz naturel, ce qui le catégorise comme énergie renouvelable

Les différents types de gaz 

Aux balbutiements du XIXème siècle, les rues et certaines maisons des plus grandes villes françaises étaient éclairées grâce au gaz de ville. Celui-ci provenait d’usines capables de distiller de la houille en vase clos. Vers 1890, 12 millions de Français profitaient ainsi de ce dispositif, présent dans plus de 550 agglomérations (1). Néanmoins, ce gaz de ville affichait certaines limites : son pouvoir énergétique était ainsi deux fois moins important que celui du gaz naturel, présent dans les sols de notre planète.

Aujourd’hui, on utilise dans la vie courante plusieurs types différents de gaz. Tous ont la même fonction, mais chacun dispose de ses propres spécificités : 

  • Le gaz naturel provient du sous-sol de notre planète. Après extraction, il est injecté dans le réseau pour pouvoir être utilisé dans les domiciles. Par abus de langage, on parle de ce gaz naturel comme du gaz de ville, mais il est bien différent de celui évoqué plus haut.
  • Le propane est un GPL, c’est à dire un produit dérivé du pétrole. Destiné aux consommations à grande échelle, il est conservé dans des citernes.
  • Le propane, lui, est disponible sous la forme de bonbonnes. Il est donc indiqué pour les consommations d’appoint. Comme le propane, c’est un Gaz de Pétrole Liquéfié.
  • Enfin, le biogaz est d’origine renouvelable. Il se démocratise de plus en plus. Nous reviendrons sur ses différentes propriétés un peu plus loin. 

Histoire de la production de gaz en France et des gisements (3)

Le premier gisement important de l’histoire française a été découvert en 1939 à Saint-Marcet, dans le Comminges. La mission d’exploration géologique mise en place par l’Office National des Combustibles Liquides, avait pour but initial de trouver du pétrole, mais elle est finalement tombée sur cette importante réserve de gaz naturel.

La véritable exploitation de ce filon a été mise en place en 1949, grâce au site de dégazolinage de Boussens et la construction de gazoducs, qui permettaient d’alimenter le Sud-Ouest, notamment Toulouse et Pau. Ce gisement a été actif jusqu’en 2009, année où il s’est tari. Au total, ce sont 7 milliards de m³ de gaz qui ont été produits grâce à lui.

Conscientes du potentiel du gaz pour parvenir à l’indépendance énergétique, les autorités compétentes entreprennent plusieurs fouilles. L’une d’entre elles conduit à la découverte du gisement de Lacq, dans le Béarn. Nous sommes en 1951. Six ans plus tard naissait ce qui était à l’époque la plus grande usine du Vieux Continent. C’est à cette période que la production de gaz manufacturé décroît rapidement. Le gisement de Lacq stoppe son activité en 2013, après avoir produit 243 milliards de m³ de gaz fossile.

La domination française dans le secteur, à la fin des années 50, est cependant de courte durée. D’autres pays européens découvrent à leur tour des gisements : l’Italie (Corregio, Conegliano, Ravenne, Imola…), la Norvège (en mer du Nord) et les Pays-Bas : le site de Groningue est à lui seul dix fois supérieur en volume à celui de Lacq.

Consommation et importation de gaz en France​

Depuis les années 70, la production de gaz en France a inexorablement chuté, au fur et à mesure que ses principaux gisements disparaissaient, faute de ressources disponibles. Elle est aujourd’hui inexistante, ou presque. Le site de Lacq est exploité par la Société Béarnaise de Gestion Industrielle, à destination de quelques industries locales. Quelques sites isolés subsistent dans le Golfe du Lion et au large de la Bretagne, mais le volume produit est insignifiant.

Le tableau ci-dessous (4) montre la différence qu’il existe entre la production de gaz sur notre sol et la consommation. Si la dépendance de la France a toujours existé, elle a logiquement augmenté au fil des ans, au fur et à mesure que les ressources locales diminuaient.

 1990200020102018
Production française en TWh331980
Consommation française en TWh345477512498

Face à cet état de fait, nous n’avons pas d’autres choix que d’importer du gaz en provenance d’autres pays. Selon les données fournies par le Ministère de la Transition Écologique, nos principaux fournisseurs sont (5) la Norvège, la Russie et les Pays-Bas, ainsi que le Qatar, le Nigéria et l’Algérie. 

L’importation se fait par gazoducs quand le gaz provient de Russie ou d’Europe du Nord. Pour les autres régions du monde, ce sont des méthaniers qui prennent en charge le transport. Le gaz est alors acheminé sous sa forme liquide.

L'alternative du biogaz face au gaz naturel

Le biogaz, ou gaz vert, a exactement le même rôle que la gaz naturelLe biogaz provient de la fermentation des déchets organiques, qu’il s’agisse des boues des stations d’épuration, des déchets agricoles ou des ordures ménagères. Il est composé de dioxyde de carbone et de méthane. 

Aujourd’hui, ce sont 9 TWh qui sont produits en France chaque année. L’objectif avoué est de parvenir à 30 TWh à l’horizon 2030 (6).

Les avantages du gaz vert

Le gaz naturel provient de la terre, et son extraction induit des techniques polluantes. De plus, il en existe des ressources limitées, comme l’histoire de son exploitation en France l’a démontré. La combustion du gaz vert, elle, produit environ dix fois moins de dioxyde de carbone : la pollution atmosphérique, de même que l’émission de gaz à effet de serre, sont donc réduites.

Autre avantage, la méthanisation des déchets entraîne un résidu appelé le digestat, qui peut être utilisé par les agriculteurs pour fertiliser leurs terres.

Le biogaz, en tant qu’énergie renouvelable, peut être produit indéfiniment : s’il y a de l’agriculture, il sera possible d’en produire. Le fait qu’il soit produit localement n’implique pas de transport sur de très longues distances, ce qui a un impact sur le prix.

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Questions fréquemment posées

Est-ce que la France produit du gaz naturel ?

Les plus grands gisements français, découverts au milieu du XXème siècles, ont été peu à peu épuisés. Celui de Lacq, qui était autrefois le plus important d’Europe, a ainsi cessé son activité en 2013. Aujourd’hui, la production de gaz naturel en France se fait au large de la Bretagne ou dans le Golfe du Lion. Mais en termes de volumes, surtout par rapport à la consommation nationale, cette production est très marginale.

Où se trouve le plus grand gisement de gaz français ?

Le gisement le plus important de France se trouve dans les Pyrénées Atlantiques, dans les environs de la commune de Lacq. Il a été exploité jusqu’en 2013, mais à partir de 2010, il a commencé à se tarir. Aujourd’hui, il n’existe plus d’exploitation commerciale à Lacq, mais du gaz est toujours extrait à destination de certaines industries locales.
Au milieu des années 50, Lacq était la plus grande usine de ce type du Vieux Continent. Il a produit au total 243 milliards de m³ de gaz fossile.

Pourquoi la France n'exploite pas son gaz de schiste ?

La France dispose de plusieurs gisements de gaz de schiste, notamment en Ardèche ou dans la Drôme. Mais l’exploitation par fracturation hydraulique est interdite dans notre pays depuis 2011, afin de préserver l’environnement. La France, en raison de cette technique d’extraction, n’exploite donc pas ses gisements.

Où la France achète son gaz ?

La faiblesse de la production hexagonale contraint notre pays à importer du gaz naturel pour satisfaire sa consommation. Nos principaux fournisseurs sont la Norvège (36%), la Russie (20%), les Pays-Bas (8%), le Nigéria (8%), l’Algérie (7%) et le Qatar (4%).
Comme ces chiffres le démontrent, la dépendance de la France vis-à-vis du gaz russe est donc relative. D’autres pays, majoritairement en Europe centrale ou en Europe de l’est, sont plus nettement impactés.
L’importation se fait par gazoducs quand le gaz provient de Russie ou d’Europe du Nord. Pour les autres régions du monde, ce sont des méthaniers qui prennent en charge le transport. Le gaz est alors acheminé sous sa forme liquide.

(1) (3) https://www.sirenergies.com/

(4) https://www.insee.fr/

(5) https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/

(6) https://www.latribune.fr/

 

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