Qu’est-ce qu’une énergie renouvelable ?
- 11 septembre 2022
- 6 min de lecture
Une énergie dite renouvelable provient d’une source sans cesse renouvelée par la nature et inépuisable à l’échelle humaine. Le vent, la lumière du soleil et la force motrice de l’eau constituent les sources d’énergies renouvelables les plus utilisées.
Auparavant marginales dans le mix énergétique, les énergies renouvelables conquièrent une part de plus en plus significative. Leur impact environnemental largement inférieur comme la rapidité de leur mise en œuvre ont renforcé leur crédibilité aux yeux du public comme des décideurs.
À l’heure de la transition énergétique, il nous paraît important de mettre en avant les spécificités et les avantages des énergies renouvelables (EnR). Cet article s’efforce de répondre aux principales questions induites par le recours croissant à ces formes d’énergie.
Énergie renouvelable : une définition
Les énergies renouvelables proviennent de sources quasiment inépuisables, telles que l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’énergie hydraulique, l’énergie marine, etc. Ces sources d’énergie sont dites renouvelables car elles se régénèrent naturellement et ne s’épuisent pas, contrairement aux énergies non-renouvelables que sont le pétrole, le gaz naturel et le charbon.
Les EnR représentent une part importante de la production d’électricité dans le monde et sont de plus en plus utilisées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et leur impact néfaste sur l’environnement. Outre le CO2, les centrales électriques thermiques rejettent de la suie ainsi que des oxydes de soufre et d’azote.
Les avantages des énergies renouvelables
Les énergies renouvelables possèdent de nombreux atouts:
- inépuisables, elles ne génèrent pas de déchets et sont moins coûteuses à long terme que les énergies fossiles, car elles ne nécessitent pas d’importation ou d’extraction ;
- néanmoins, à l’heure du réchauffement climatique, l’avantage le plus significatif est certainement l’absence d’émission de CO2.
Peu de déchets produits
La filière des EnR a longtemps été critiquée au niveau du faible recyclage des matériaux. Les choses semblent pourtant avoir évolué : environ 90 % des matériaux composant les éoliennes ou les panneaux solaires sont aujourd’hui recyclables. Les seuls éléments qui posent problème sont les pales d’éoliennes de première génération : faute d’un mode de recyclage optimal, elles sont généralement enfouies sous terre.
(Source ADEME)
Peu ou pas d’émission de CO2
Les technologies permettant d’exploiter les sources d’énergies renouvelables émettent très peu de CO2. Comme l’électricité n’est pas produite par combustion, l’émission de CO2 est uniquement indirecte : elle provient de la construction, du transport, de l’entretien puis du démantèlement des éoliennes, des panneaux solaires ou des centrales hydrauliques.
Des énergies mieux réparties sur la planète
Le vent, les rayons du soleil et la force motrice de l’eau sont, par définition, mieux répartis sur la planète que le pétrole ou l’uranium. Alors que de nombreux conflits mettent en péril l’approvisionnement énergétique, l’accès égalitaire aux énergies renouvelables est un gage de sécurité.
Les énergies renouvelables dans le mix énergétique
Afin d’estimer précisément l’importance des énergies renouvelables, deux indicateurs doivent être pris en compte : leur part dans la production globale d’électricité ainsi que dans la consommation d’énergie primaire.
Part des EnR dans la production d’électricité
En France, où la production d’électricité est historiquement liée au secteur nucléaire, les EnR tirent petit à petit leur épingle du jeu. En 2020, 26,9% de l’électricité consommée a été produite grâce aux énergies renouvelables (source RTE). Un chiffre modeste, mais qui doit être comparé aux données des décennies précédentes : 13 % en 2000 et 15 % en 2010.
Part des EnR dans la consommation d’énergie primaire
Si on considère la consommation d’énergie primaire, les EnR montrent également des progrès encourageants. En 2020, 24,5% de l’énergie consommée en France provenait des énergies renouvelables. Les EnR restent deuxième derrière le nucléaire (67 %), le thermique arrivant troisième (7,5 %). C’est 6 points de plus pour les EnR comparé à 2014 (source RTE). Un pas en avant vers la neutralité carbone.
Questions fréquemment posées
Qu'est-ce qu'une énergie renouvelable : exemple ?
Une énergie est dite renouvelable quand elle provient d’une source inépuisable, dans le sens où elle est reproduite, renouvelée ou re-créée par la nature indéfiniment (en tous cas à l’échelle humaine). Le vent, les rayons du soleil et la force motrice de l’eau sont des exemples d’énergie renouvelable.
Quels sont les 6 principaux types d'énergie renouvelable ?
Les six principaux types d’énergies renouvelables sont :
Comment savoir si une énergie est renouvelable ?
Au niveau de l’énergie primaire (donc non-transformée), il est facile de différencier les énergies renouvelables (vent, lumière du soleil, force motrice de l’eau, etc.) des énergies fossiles. En revanche, lorsque l’énergie est transformée, par exemple en électricité, il est plus difficile de savoir d’où elle provient. Les labels attribués aux fournisseurs d’énergie constituent donc un gage de transparence pour les consommateurs.
Quelle est la différence entre les énergies renouvelables et non renouvelables ?
Comme leur nom l’indique, les énergies renouvelables ne s’épuisent pas, même lorsqu’elles sont régulièrement utilisées. Au contraire, les énergies non-renouvelables comme le charbon ou le pétrole mettent énormément de temps à être générées par la nature (plusieurs dizaines de millions d’années).
Quelle est la différence entre les énergies renouvelables et les énergies vertes ?
Les termes “énergies vertes” et “énergies renouvelables” s’emploient souvent l’un pour l’autre, même s’il existe une petite différence. Les énergies vertes sont à la fois renouvelables et propres, c’est-à-dire que leur transformation n’émet pas de gaz à effet de serre. L’utilisation de la biomasse par la combustion est renouvelable, mais pas propre, puisque cette combustion émet du CO2.