Passez à l’énergie verte maintenant

Generic selectors
Exact matches only
Search in title
Search in content
Post Type Selectors
Électricité 12 min de lecture

Coupure d’électricité hiver 2024-2025 : ce qu’il faut savoir et comment réagir

Faites le choix d’un fournisseur d’énergie engagé pour le reste de vos besoins
J'estime mes mensualités

Electricité et gaz renouvelables

Fournisseur labellisé

Souscrivez en 5 min

Y aura-t-il des coupures d’électricité en France cet hiver ? Il est absolument impossible de répondre avec certitude à cette question. Si cela semble aujourd’hui peu probable, mieux vaut rappeler que “le risque zéro n’existe pas”. La météo, par exemple, ne peut pas être prédite aussi longtemps à l’avance, et elle exerce une influence majeure sur notre consommation et notre production.

En bref

  • Une coupure d’électricité peut être décidée par les pouvoirs publics lorsque la consommation est largement supérieure à la production.
  • Ce type de coupure est temporaire et n’excède généralement pas quelques heures.
  • Une coupure d’électricité est souvent corrélée aux conditions météorologiques, qui influencent directement la consommation d’électricité de la population, mais également la capacité de production du pays.
  • Une coupure d’électricité peut également survenir dans un logement pour cause d’impayés. Mais il est impossible de procéder à une coupure durant la trêve hivernale.

Coupures générales d’électricité cet hiver : contexte et explications

Une coupure de courant décidée par les pouvoirs publics a lieu quand il existe un risque que la consommation soit largement supérieure à la production. Ce délestage a pour but d’éviter un black out total, semblable à celui survenu le 19 décembre 1978 sur une grande partie du territoire français. 

La coupure de courant n’est cependant pas générale : elle ne concerne que certaines parties de la France, et elle est surtout temporaire. Elle survient lors des pics habituels de consommation, c’est-à-dire entre 8 et 13 heures et entre 18 et 20 heures. L’absence d’électricité n’excède pas en principe les deux heures.

RTE, le gestionnaire du réseau de transport de l’électricité en France, possède une vision globale de notre réseau. C’est lui qui décide si une coupure est nécessaire, et à quel endroit. C’est ensuite Enedis qui procède aux coupures effectives selon les zones géographiques retenues.

Les coupures d’électricité concernent les particuliers, les entreprises, les commerces et les administrations. Sont en revanche épargnés les hôpitaux, les clients jugés prioritaires par les Préfectures et les services publics de sécurité.

Première cause possible : l'impact météorologique

Nul ne sait aujourd’hui quelles seront les conditions météorologiques au cœur de l’hiver. Or, elles jouent un rôle prépondérant dans la menace de coupures d’électricité. Le froid influence en premier lieu la consommation : plus les températures baissent, plus les besoins en chauffage sont importants.

Selon RTE, une baisse d’un seul degré entraîne une demande supplémentaire de 2300 MW, ce qui représente la production de deux réacteurs nucléaires. Des températures exceptionnellement froides sur une longue période entraînent une véritable explosion de la demande, à laquelle il faut faire face.

La météo est aussi importante en ce qui concerne la production. Le vent, par exemple, exerce une influence majeure dans l’efficacité de notre parc éolien, responsable de plus de 10 gigawatts de production, soit 10 à 15% de nos besoins… Certains pays comme l’Espagne, le Royaume-Uni ou l’Allemagne sont encore plus dépendants de l’éolien et sont particulièrement soumis aux caprices du vent.

Deuxième cause possible : des réacteurs en difficulté

Pour le nucléaire, qui produit environ 70% de l’électricité nationale, la situation est moins alarmante qu’il y a quelques années. Le grand plan de rénovation de nos centrales arrive à son terme : à la fin du premier trimestre 2024, 39 réacteurs sur 56 étaient totalement opérationnels et 3 autres l’étaient partiellement. L’EPR de Flamanville sera opérationnel cet hiver.

Outre le nucléaire, notre capacité de production est également liée à nos stocks d’électricité provenant des énergies hydrauliques. Ces stocks dépendent notamment des épisodes de sécheresse susceptibles de survenir sur le territoire – même si l’année 2024 est en passe de battre le record de l’année la plus pluvieuse du XXIème siècle. 

Troisième cause possible : une mauvaise maitrise des consommations

Si les coupures de courant tant redoutées en hiver 2022 ne se sont pas produites, c’est en partie parce que les Français ont pris conscience de l’importance de la sobriété énergétique – et ont appliqué un ou plusieurs écogestes pour limiter leur consommation d’électricité. 

Pour guider les particuliers dans leur consommation d’électricité, RTE a mis en place EcoWatt, qui est en quelque sorte la météo du réseau électrique. Elle indique jour après jour la charge du réseau, ce qui laisse la possibilité de s’adapter en conséquence. 

Les coupures individuelles pour impayés

Un fournisseur d’énergie peut demander à Enedis de procéder à une coupure d’électricité chez un client qui ne s’acquitte pas de ses factures. Certains fournisseurs comme EDF ont cependant décidé depuis 2021 de ne plus en arriver à cette extrémité.

Les échéances avant la coupure

Une facture d’énergie doit être réglée dans un délai de 14 jours qui suit son émission. Si ce n’est pas le cas, un premier courrier est adressé au consommateur, qui lui octroie un délai de 15 jours supplémentaires pour payer la facture (ce délai est de 30 jours pour les personnes en situation précaire).

Si cela n’est pas suivi d’effet, une procédure de coupure peut être enclenchée. Un nouveau courrier est alors envoyé, au moins 20 jours avant la date effective de coupure de courant.

Dans cette nouvelle lettre, le fournisseur doit indiquer qu’il est possible de saisir le FSL (Fonds de Solidarité pour le Logement) afin d’obtenir une aide financière. Ceci n’est possible que pour les foyers qui disposent de revenus très faibles. 

Si le FSL est effectivement saisi, la procédure est suspendue le temps qu’une aide soit accordée. Si aucune solution n’est trouvée dans un délai de deux mois, une procédure de coupure pour impayés est à nouveau engagée.

Plus de coupure mais une réduction de puissance

Tous les ans, l’État détermine une trêve des coupures de gaz et d’électricité durant cinq mois. La prochaine aura lieu entre le 1er novembre 2024 et le 31 mars 2025. Durant cette trêve, qui ne concerne que les résidences principales, les coupures d’électricité sont interdites.

Une facture impayée lors de la trêve est toujours due à la fin de celle-ci. Mais un fournisseur peut durant la trêve procéder à une baisse de la puissance du compteur. L’abonné a ainsi juste assez de capacité pour faire fonctionner ses équipements les plus importants. Les foyers bénéficiant du chèque énergie ne sont pas concernés par cette mesure.

La baisse peut aller jusqu’à 3 kVA pour les puissances de compteur au moins égales à 6 kVA. Elle peut descendre jusqu’à 2 kVA pour les puissances de compteur de 3 kVA.

Avec cette puissance minimale, qui permet d’utiliser 1000W, il est par exemple possible de faire fonctionner uniquement une machine à café, ou bien d’allumer simultanément quelques lumières, recharger son téléphone et utiliser son Wifi.
Il est en revanche impossible d’utiliser certains appareils énergivores, comme un four, une machine à laver, un lave-vaisselle ou mettre en marche son ballon d’eau chaude.

L’utilisation d’un four, d’un sèche-cheveux, d’un lave-vaisselle, d’une machine à laver ou d’un aspirateur est envisageable, à condition qu’il s’agisse du seul équipement qui fonctionne. La mise en marche de son ballon d’eau chaude est en revanche impossible.


Plusieurs éléments peuvent fonctionner simultanément. Selon Kelwatt, on peut utiliser en même temps :

  • Un ordinateur branché sur secteur 
  • Trois lampes 
  • Le Wifi  
  • La TV 
  • La recharge de son smartphone 
  • Le réfrigérateur 
  • Un radiateur

Une puissance de 3 kVA permet d’utiliser simultanément 3000 W. Selon la puissance des appareils électroménagers, il est possible d’en utiliser un tout en faisant un usage raisonnable de l’électricité par ailleurs.
Par exemple, un four, une machine à laver ou un aspirateur demandent une puissance de 2000 W pour fonctionner. Un sèche-cheveux 1500 W et un lave-vaisselle 1100 W.
Un radiateur a besoin de 750 W, un ordinateur 400 W et la télévision 300 W…

Comment réagir face à une coupure de courant ?

La première chose à faire lorsque l’on est confronté à une coupure d’électricité est de savoir si elle est locale (c’est-à-dire uniquement dans votre logement) ou générale (elle affecte d’autres habitations).

Le plus simple est de jeter un œil à l’extérieur du logement pour voir si des lumières sont allumées dans le voisinage ou si l’éclairage public fonctionne. Pour les personnes vivant en appartement, essayez d’allumer les parties communes : si cela est sans effet, c’est qu’il s’agit d’une coupure générale.

Il est également possible d’observer son disjoncteur général, qui est placé devant le tableau électrique. Ce disjoncteur constitue la limite entre la distribution d’électricité publique et l’installation privée propre à chaque logement.

Si le disjoncteur est en position 0 ou basse, c’est qu’il a sauté : le problème électrique vient donc de chez vous. S‘il est en position haute ou 1, il s’agit d’une coupure générale.

Que faire en cas de coupure générale ?

Lorsque la coupure est générale, le souci est situé sur le domaine public et vos moyens d’action sont limités. Le gestionnaire de réseau, Enedis, est automatiquement prévenu en cas de dysfonctionnement, et c’est lui qui est chargé d’intervenir. Il est donc inutile de contacter votre fournisseur d’électricité.

Que faire en cas de coupure locale ?

Un disjoncteur est équipé d’un système de sécurité qui le fait “sauter” en cas de problème détecté sur une installation. Il peut y avoir trois cas de figure lorsque cela arrive : 

  1. Une surcharge électrique. Si vous demandez davantage d’électricité que la puissance souscrite, le logement est en situation de surtension et le courant se coupe. Si cela survient fréquemment, il est nécessaire de contacter son fournisseur d’électricité pour augmenter la puissance du logement.
  2. Un appareil défectueux. Un tableau électrique comporte des protections différentielles et des disjoncteurs magnéto-thermiques, qui disjonctent pour garantir la sécurité des occupants. 
  3. Une installation vétuste. Une installation électrique trop ancienne montre des signes de faiblesse et ne fonctionne plus de manière optimale. Il est alors impératif de faire vérifier l’intégralité de l’installation par un professionnel : outre la panne de courant, il y a un risque d’incendie. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *