Augmentation du Prix du Gaz en 2024 : ce qui vous attend
- Article mis à jour le 1 juillet 2024
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Depuis la fin du Tarif Réglementé de Vente de gaz en juillet 2023, les prix du gaz ont suivi les tendances de saisonnalité. En juillet 2024, l’application du nouveau tarif des réseaux de distribution de gaz fait augmenter le prix repère de 11,7% en moyenne.
Le prix du gaz va-t-il augmenter en 2024 ?
Aujourd’hui, on constate une stabilisation du marché de gros, ce qui devrait permettre de ne pas connaître de hausse du prix hors taxe pour les mois à venir. Le prix repère, entre décembre 2023 et mars 2024, a baissé de 18%.
Mais le prix final payé par le consommateur, le prix TTC, pourrait quant à lui augmenter, car plusieurs hausses sont attendues suite à la suppression du bouclier tarifaire. La hausse de 11% du tarif d’acheminement actée en juillet a ainsi un impact réel sur la facture du consommateur.
Certains fournisseurs proposent des prix et des services avantageux pour le client. Estimez vos mensualités si vous changiez de fournisseur.
Quel impact sur mes factures de gaz ?
En janvier 2024, l’accise sur les gaz naturel augmentait : elle a quasiment doublé, passant de 0,00837 €/kWh à 0,01637 €/kWh. L’impact, pour autant, s’est lissé au fil de l’eau : les prix d’avril 2024 sont dans le même ordre de grandeur qu’en octobre 2023, soit avant l’augmentation de l’accise sur le gaz naturel.
En juillet 2024, les fournisseurs de gaz s’alignent avec les nouveaux tarifs de GRDF, gestionnaire du réseau. La CRE estime une augmentation de 7,7€ par mois pour un foyer qui utilise le gaz pour se chauffer. On imagine un impact direct sur la facture, même si les fournisseurs n’ont pas encore communiqué sur les prix qu’ils pratiqueront dès juillet 2024.
Les différents tarifs du gaz pour les consommateurs
Contrairement au prix de l’électricité, qui s’évoque en option base / heures creuses et en puissance souscrite, le prix du gaz dépend de plusieurs facteurs :
- Le profil de consommation : les personnes qui n’utilisent le gaz que pour des petites consommations (gazinière, eau chaude) paieront le kWh consommé plus cher que ceux qui utilisent le gaz pour se chauffer. A contrario, la partie fixe de la facture, l’abonnement, est logiquement moins chère.
- La zone tarifaire : le gaz doit être acheminé jusqu’au logement en toute sécurité. La France se divise en plusieurs zones tarifaires, déterminées par la proximité des lieux de production et de stockage. Plus on s’éloigne de ces endroits stratégiques, plus le prix au kWh consommé augmente.
- Le coefficient de conversion : le compteur de gaz comptabilise des mètres cubes consommés, quand le fournisseur facture en kWh consommé. Entre les deux unités, un coefficient de conversion tient compte de la qualité du gaz, mais aussi de l’altitude et de la pression atmosphérique, changeante.
Le prix du gaz, côté technique : qui détermine les coûts ?
Les coût d’approvisionnement
Ils dépendent de la conjoncture mondiale : la France, en effet, doit importer le gaz naturel qu’elle consomme. Pour un fournisseur, cela signifie qu’il faut l’acheter sur le marché de gros. Les coûts d’approvisionnement ne sont pas les mêmes selon les fournisseurs, car chacun d’eux dispose de son propre sourcing et de sa propre stratégie.
Ce constat fait que la France est fortement dépendante des importations. Sauf si elle se tourne vers le gaz vert, un gaz d’origine renouvelable produit localement, souvent par des agriculteurs qui donnent une seconde vie à leurs déchets. Des fournisseurs comme ilek ont fait le choix de proposer un gaz 100% vert. Cela permet de privilégier les circuits courts et de valoriser les producteurs français et leur savoir-faire, pour une empreinte carbone réduite.
Les coûts techniques : acheminer le gaz jusqu'au logement
Parmi les autres facteurs qui ont un impact direct sur le prix du gaz, on trouve :
- Les frais d’acheminement, fixés par la CRE pour des périodes de 4 ans.
- Les frais de stockage, avant que le gaz ne soit distribué. Ces frais sont régulés par la CRE.
- Les coûts de distribution, via le réseau géré en France par GRDF. C’est également la CRE qui les encadre.
L’ensemble de ces frais ne peuvent pas évoluer plus d’une fois par an. Dans la mesure où c’est la CRE qui les encadre, ils impactent l’ensemble des fournisseurs dans les mêmes proportions.
Les taxes
Ici, c’est l’État qui intervient et détermine les taux des différentes taxes. Ces taux évoluent une fois par an au maximum. On distingue :
- La Contribution Tarifaire d’Acheminement, ou CTA. Elle a pour finalité de financer les retraites des anciens salariés des industries gazières et électriques.
- L’accise sur le gaz naturel finance le chèque énergie et le développement du biométhane.
- Il existe deux TVA pour le gaz naturel. La première est de 5,5% et s’applique sur la part fixe de la facture, la seconde est de 20% et concerne la consommation.
La part du fournisseur
Un fournisseur de gaz est une entreprise privée qui obéit à une logique économique. Il investit naturellement dans des coûts de commercialisation, qui incluent les certificats d’économie d’énergie, des frais liés à la gestion de clientèle et des dépenses de communication et marketing. Grâce à la marge qu’il réalise, il peut faire face à ses frais et s’attribuer une rémunération.
L’importance relative des coûts
Face à cet empilement, difficile de comprendre où va l’argent du client quand il paie sa facture de gaz. Pour exemple, chez ilek :
- 48% de la facture rémunère le producteur de gaz
- 42% de la facture est distribué à GRDF et à l’État pour les coûts techniques du réseau et les taxes
- 10% de la facture est reversé au fournisseur de gaz pour les coûts de commercialisation
Faire face aux augmentations : comment payer le gaz moins cher ?
Maîtriser sa consommation de gaz
Il existe plusieurs astuces et éco-gestes pour ne pas consommer plus de gaz que nécessaire. Mises bout-à-bout, ces actions peuvent avoir un réel impact sur les factures.
- Ne pas surchauffer le logement : une température de 19° dans la maison est recommandée. Dans la chambre, elle peut être de 17°.
- L’achat d’une chaudière moderne constitue un coût, mais qui est amorti après quelques années grâce aux économies réalisées sur la consommation.
- Réduire la consommation d’eau chaude, par exemple en privilégiant les douches aux bains.
Éviter les déperditions de chaleur : changer les joints des fenêtres, installer des rideaux épais, fermer les volets en hiver, installer des bas de portes…
Trouver un fournisseur de gaz moins cher
Chaque consommateur est libre de souscrire une offre chez le fournisseur de son choix. Il peut donc comparer les différentes offres et choisir la plus avantageuse ou celle qui lui correspond le mieux. Entre indexé et fixe, le choix est vaste :
- Les offres à prix indexé sont sécurisantes : elles suivent l’évolution du prix repère fixé par la CRE (pour l’abonnement et/ou le prix au kWh). Si le PRV baisse de X% sur un mois défini, le prix indexé le fera dans les mêmes proportions.
- Les offres à prix fixe évitent les variations de prix HT : l’avantage de ce système est d’être protégé d’une éventuelle hausse du prix du gaz naturel. Mais l’évolution de ce prix est assez aléatoire : s’il connaît une baisse de plusieurs mois consécutifs, le consommateur est pénalisé.
Les offres à prix fixe concernent le HT. Cela n’empêche pas le consommateur de voir sa facture globale s’alourdir en cas de hausse d’une ou plusieurs taxes.
Faire encaisser son chèque énergie
Les ménages les plus modestes peuvent bénéficier d’un chèque énergie. Celui-ci peut être utilisé pour aider à financer des travaux de rénovation énergétique, l’achat de combustible ou encore le paiement des factures énergétiques. Une personne qui a droit au chèque énergie n’a aucune démarche à accomplir pour l’obtenir. Il est automatiquement envoyé au domicile du consommateur, habituellement au cours du mois d’avril.
Evolution du prix du gaz sur 20 ans : +63% depuis 2005
L’évolution du prix du gaz n’a pas été uniforme depuis 20 ans. Ainsi, la période 2005-2012 a été particulièrement haussière, avec une augmentation de 80% pour les particuliers. Les prix du gaz étant indexés sur ceux du pétrole, la flambée du prix du baril, à cette période, explique cette évolution.
En avril 2011, le gouvernement a choisi de désindexer la formule tarifaire du gaz sur celui du pétrole. Les fortes hausses enregistrées les années précédentes ont été quelque peu compensées par l’évolution entre 2013 et 2016, avec une baisse moyenne avoisinant les 12%. Puis, jusqu’à la crise énergétique de 2021, les prix sont restés à peu près stables.
En 2021, le rebond de la consommation post-Covid et les répercussions de la guerre russo-ukrainienne ont entraîné une très nette flambée des prix. Sur la période 2005-2024, le prix du gaz naturel a augmenté de 63%. Rendez-vous sur le site du Ministère de l’Économie pour en savoir plus.
Les questions pour aller plus loin
Le prix du gaz et de l’électricité sont-ils corrélés ?
En Europe, une part significative de l’électricité est produite à partir du gaz naturel. Les prix de ces deux énergies sont donc liés, car si celui du gaz augmente, cela se répercute inévitablement sur celui de l’électricité.
Est-il possible de voir le prix du gaz baisser ?
L’évolution du prix HT du gaz est soumise à des variations importantes. Il est possible de voir ce prix baisser, ce qui a été le cas lors des premiers mois de l’année 2024. Néanmoins, sur le long terme, la tendance est nettement haussière, avec une augmentation de plus de 60% depuis 2005.
Pourquoi le tarif réglementé du gaz a-t-il été supprimé ?
Le tarif réglementé du gaz a pris fin le 30 juin 2023. C’est un jugement du Conseil d’État qui a rendu cette suppression inéluctable, car il a jugé le dispositif contraire au droit européen, après demande de l’ANODE – l’Association des Fournisseurs Alternatifs.
Mon fournisseur augmente le prix, quel recours ?
Si vous êtes en contrat à prix fixe, le fournisseur qui augmente son prix se rend coupable de pratique commerciale déloyale. Vous pouvez exiger un retour au prix convenu par l’intermédiaire d’une lettre recommandée avec accusé de réception. Il est également possible de contester de la même façon si vous avez un contrat à prix indexé sur le tarif repère et que vous n’avez pas été prévenu d’une indexation sur le prix de gros.
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