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Isolation 10 min de lecture

L’épaisseur d’isolation d’un mur intérieur

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Alors que les prix de l’énergie sont par essence fluctuants et résolument à la hausse depuis quelques mois, réaliser des économies dans ce secteur est devenu une réelle priorité pour bon nombre de ménages. Isoler ses murs intérieurs constitue une première étape en ce sens, pour réduire les déperditions de chaleur.

L’épaisseur de l’isolation d’un mur intérieur revêt un caractère essentiel, même si ce n’est pas le seul critère à prendre en compte. De cette épaisseur dépend notamment la performance et donc l’efficacité de l’isolation. Naturellement, l’épaisseur a une incidence directe sur le prix final : les budgets n’étant pas extensibles, il convient d’en tenir compte. 

Enfin, lorsque l’on parle d’isolation thermique par l’intérieur, l’épaisseur de l’isolant a des répercussions sur la surface habitable des pièces concernées. Pour ne pas être trop pénalisé dans ce secteur, il existe des isolants minces, qui possèdent leurs propres avantages et inconvénients. Mais il faut les considérer comme des solutions d’appoint. 

Quelle épaisseur pour l'isolation d'un mur intérieur ?

Il n’existe pas réellement de réponse universelle à cette question. Tout dépend du matériau choisi et du niveau de performance que vous désirez. D’un point de vue réglementaire, la résistance thermique R demandée pour les murs intérieurs est de 3,7.

Gardez toutefois à l’esprit qu’il s’agit d’une valeur synonyme de performance à peine moyenne. Pour une efficacité garantie, vous avez tout intérêt à chercher un R de 5 m² K/W. Ceci vous permet également d’anticiper l’évolution inévitable des règlementations environnementales, qui revoient ce seuil à la hausse à intervalles réguliers. Notez enfin que pour pouvoir bénéficier de certaines aides, les isolants choisis doivent présenter une résistance thermique minimale. 

Pour pouvoir néanmoins avoir un ordre idée, voici un tableau (1) récapitulant l’épaisseur nécessaire de divers matériaux isolants. Nous avons envisagé deux cas : le premier avec une résistance recherchée de 3,75 m² K/W, soit une capacité isolante moyenne, et le second avec un R de 5 m² K/W (efficacité isolante élevée).

IsolantsÉpaisseur pour un R de 3,75 m² K/WÉpaisseur pour un R de 5 m² K/W
Mousse phénolique75 mm110 mm
Polyuréthane100 mm130 mm
Polystyrène120 mm160 mm
Laine de verre120 mm160 mm
Laine de roche125 mm160 mm
Chanvre150 mm200 mm
Coton recyclé150 mm200 mm
Ouate de cellulose150 mm200 mm
Laine de mouton140 mm190 mm
Liège150 mm200 mm

Isoler un mur intérieur sans perdre de place

Pour éviter de perdre trop de surface habitable en isolant un mur intérieur, il est possible d’avoir recours à des isolants minces, que l’on retrouve également sous les noms d’isolants multicouches ou produits réfléchissants minces (PMR). Ils sont constitués de plusieurs couches d’isolants, et chacune d’entre elles est enveloppée dans du film aluminium.

Ces isolants minces sont faciles à poser et durables. Leur efficacité est davantage évidente en été qu’en hiver, quand il s’agit de préserver une certaine fraîcheur dans le logement. Ils doivent être considérés comme des compléments et non pas comme des solutions d’isolation à part entière, sous peine de ne pas respecter les réglementations en vigueur.

Isolation thermique par l'extérieur ou l'intérieur ?

Les murs sont la deuxième source de déperdition de chaleur dans un logement mal isolé, juste derrière la toiture. On estime ainsi qu’ils représentent près d’un quart du total des pertes. 

L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) est fréquemment celle qui est recommandée par les professionnels. Il est vrai que si elle est plus efficace, elle est également plus coûteuse et parfois très compliquée à mettre en place (elle est soumise aux règlements de copropriété et aux règles d’urbanisme). Dès lors, l’isolation thermique par l’intérieur (ITI) apparaît comme une solution efficace et plus abordable.

Epaisseur d'isolation d'un mur intérieur : les critères pour choisir un isolant

Le choix d’un isolant ne se fait jamais sur la base de critères esthétiques puisque par définition, il est à l’abri des regards. Dès lors, la notion d’efficacité est en première ligne. Pour déterminer les performances d’un isolant, deux éléments doivent être connus et compris :

La conductivité thermique

Le coefficient lambda revêt une importance particulière en isolation, puisqu’il indique la capacité d’une matière à transmettre la chaleur.

De façon plus concrète, ce coefficient, que l’on représente par la lettre grecque λ, indique le flux de chaleur qui passe au travers d’un matériau d’une épaisseur de un mètre et qui possède une superficie de un mètre carré. Entre les deux faces, il existe une différence de température qui se mesure en Kelvin. 

Le coefficient λ s’exprime ainsi en W/m.K, c’est à dire en watt par mètre Kelvin. Si la définition énoncée ci-dessus vous rebute, pas de panique : il n’est nul besoin d’être physicien pour apprécier son importance. Il suffit de retenir ceci : 

Plus le coefficient lambda est faible, plus la conductivité du matériau l’est également, et plus il s’agit d’un bon isolant. Ainsi, si entre deux isolants, vous choisissez celui qui a la coefficient lambda le plus important, il vous faudra compenser par une épaisseur supplémentaire pour parvenir aux mêmes performances.

La résistance thermique

On exprime cette résistance par le biais de la lettre R. Elle mesure la capacité d’un matériau à résister aux variations de chaleur. Ici, plus ce coefficient est élevé, plus on a affaire à un isolant performant. On retrouve cette logique à travers le mode de calcul de la résistance thermique. En effet :

R = épaisseur / λ (l’épaisseur est indiquée en mètre).

 

On voit bien ici que pour une épaisseur donnée, plus le lambda est faible, plus la résistance est élevée.

Les meilleurs matériaux pour l'épaisseur d'isolation d'un mur intérieur 

Il n’est pas forcément facile de déterminer quel isolant vous souhaitez choisir pour l’isolation de vos murs intérieurs. L’aide d’un professionnel apparaît en ce sens indispensable, puisqu’il possède les compétences nécessaires pour vous conseiller en fonction des caractéristiques de votre logement.

On trouve dans le commerce des matériaux sous diverses formes : en rouleaux, en plaques ou encore en vrac. Si leur efficacité, déterminée en fonction des éléments décrits ci-dessus, est évidemment capitale, d’autres éléments sont susceptibles de vous influencer. Le prix entre naturellement en ligne de compte, de même que les vertus écologiques des divers isolants. Comme nous allons le voir, tous ne possèdent pas des qualités identiques en la matière…

Les isolants naturels

Ils ont pour inconvénient d’être légèrement plus chers que ceux des autres catégories. Néanmoins, ces matériaux possèdent énormément d’avantages. Ainsi, leurs propriétés isolantes sont excellentes, aussi bien sur le plan thermique que sur le plan phonique. Ce sont également des isolants écologiques, dont la production nécessite une quantité d’énergie grise minimale.

Ils sont très peu allergènes et ne favorisent pas la présence de rongeurs ou d’insectes. Résistants eu feu, ils ne dégagent pas de vapeurs toxiques en cas d’incendie. Parmi ces isolants, citons le liège, la laine de bois, le chanvre, le lin ou la ouate de cellulose. 

Les isolants minéraux

Ils sont relativement peu onéreux et assez efficaces en termes d’isolation thermique. Néanmoins, ils présentent de réelles faiblesses en cas d’humidité et sont moins durables que les isolants naturels (la laine de verre, par exemple, a tendance à se tasser et doit souvent être renouvelée tous les dix ans environ). Les matières en question sont très irritables et doivent donc être maniées avec une grande précaution.

 

En savoir plus sur les différences entres deux isolants minéraux : la laine de roche et la laine de verre.

Les isolants synthétiques

Entrent dans cette catégorie le polystyrène extrudé, le polystyrène expansé, le polyuréthane ou encore la mousse phénolique. Ces matériaux affichent des performances correctes en ce qui concerne l’isolation thermique, mais il n’en est pas de même pour l’isolation phonique, à l’exception de la mousse phénolique.

Ces isolants sont de surcroît très sensibles au feu et des vapeurs toxiques peuvent en émaner quand ils sont soumis à de très fortes chaleurs. Ils sont également très appréciés de certains animaux nuisibles et enfin, ils sont non recyclables et leur bilan écologique est extrêmement médiocre.

Questions fréquemment posées

Quel isolant pour mur intérieur ?

Les isolants pour murs intérieurs sont répartis en trois grandes catégories : les naturels, les minéraux et les synthétiques. Les isolants naturels combinent à eux seuls énormément de qualités. Ils sont non seulement efficaces sur le plan thermique, mais également d’un point de vue phonique.
Ils sont durables, résistants au feu en ne favorisent pas la présence de rongeurs ou autres insectes nuisibles.
Enfin, ce sont également des matériaux très écologiques et respectueux de la planète. Parmi ces isolants naturels, citons, le chanvre, la laine de bois, le lin, la ouate de cellulose ou encore le liège.

Quelle est la meilleure isolation intérieure ?

Les isolants naturels comme le liège, la laine de bois, le chanvre, le lin ou la ouate de cellulose possèdent énormément d’avantages. Ainsi, leurs propriétés isolantes sont excellentes, aussi bien sur le plan thermique que sur le plan phonique.
Ce sont également des isolants écologiques, dont la production nécessite une quantité d’énergie grise minimale. Ils sont très peu allergènes et ne favorisent pas la présence de rongeurs ou d’insectes. Résistants au feu, ils ne dégagent pas de vapeurs toxiques en cas d’incendie. 

 

Lisez notre guide complet pour obtenir la meilleure isolation thermique des murs par l’intérieur

Quelle épaisseur de polystyrène pour isoler un mur ?

Si vous souhaitez isoler l’un de vos murs intérieurs avec du polystyrène, tout dépend de l’efficacité que vous recherchez. Ainsi, pour une résistance thermique de 3,75 m² K/W, 12 centimètres sont nécessaires. Néanmoins, cela correspond à une efficacité moyenne et tout juste réglementaire. Pour une bonne isolation, ce qui correspond à un R de 5 m² K/W, il faut compter une épaisseur de 16 centimètres de polystyrène.

Quelle épaisseur laine de verre mur ?

L’épaisseur de laine de verre dans le cadre de l’isolation d’un mur intérieur dépend du niveau d’efficacité recherché. Pour une isolation moyenne mais néanmoins réglementaire (soit une résistance thermique de 3,75) , il faut compter une épaisseur de 120 mm. Néanmoins, pour une efficacité certaine, ce qui correspond à une résistance thermique de 5, il faut compter 160 mm d’épaisseur.

Comment isoler un mur avec peu d'épaisseur ?

Pour éviter de perdre trop de surface habitable en isolant un mur intérieur, il est possible d’avoir recours à des isolants minces. Ils sont constitués de plusieurs couches d’isolants, et chacune d’entre elles est enveloppée dans du film aluminium.
Ces isolants minces, que l’on appelle également isolants multicouches, sont faciles à poser et durables. Pour respecter les réglementations en vigueur, ils doivent cependant être considérés comme des compléments d’isolation.

Sources

(1)https://www.actis-isolation.com/guides/isolation-thermique/lamda-%CE%BB-r-et-u-des-indicateurs-de-performance-thermique-necessaires-mais-pas-suffisants/

(2)https://www.hellowatt.fr/isolation/isolation-murs/epaisseur-isolation-mur-interieur

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