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Isolation 14 min de lecture

Isolation thermique : Techniques, Matériaux et Conseils pour une Maison bien isolée

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Une bonne isolation thermique améliore le confort du logement et permet de faire baisser les factures énergétiques. Il existe plusieurs techniques pour améliorer cette isolation, et de nombreux matériaux isolants sont disponibles sur le marché. Des aides sont disponibles pour les particuliers qui souhaitent se lancer dans la rénovation énergétique de leur logement.

En bref

  • L’isolation thermique a pour but de limiter les déperditions de chaleur ou de fraîcheur dans un logement.
  • On distingue deux grands types d’isolation : l’isolation par l’intérieur (ITI)  et l’isolation par l’extérieur (ITE).
  • De nombreux isolants thermiques existent dans le cadre d’une rénovation énergétique. Ils se distinguent par leur efficacité mais aussi par leurs vertus écologiques.
  • Des aides existent pour limiter le coût des travaux liés à la rénovation thermique. MaPrime Rénov, EcoPTZ, CEE … la plupart de ces aides sont cumulables.
  • Les bénéfices d’une bonne isolation thermique sont nombreux : confort dans le logement, maîtrise des factures énergétiques, valorisation du bien, limitation des émissions de gaz à effet de serre…

Qu’est-ce que l’isolation thermique ?

L’isolation thermique concerne toutes les techniques mises en place pour réduire au maximum les transferts de chaleur entre un espace chaud et un espace froid. Elle concerne les déperditions entre l’intérieur et l’extérieur, mais aussi entre les différents espaces du logement, par exemple entre un salon et un grenier.

L’isolation par l’extérieur - ITE

Il s’agit de poser sur le mur extérieur de la maison une couche isolante et protectrice. Trois techniques existent : 

  • L’isolation sous ossature repose sur des panneaux isolants fixés à des montants. L’ensemble est recouvert par un bardage extérieur.
  • L’isolation par panneaux d’enduits consiste à visser ou coller des panneaux sur la façade du bâtiment, puis à les recouvrir d’enduit.
  • L’isolation par vêture revient à poser directement l’isolant sur la paroi du bâtiment.

L’isolation thermique par l’extérieur est la solution la plus performante, car elle supprime totalement les ponts thermiques. Cette technique modifie l’aspect extérieur de la maison ou de l’immeuble, ce qui nécessite une demande de travaux auprès de la Mairie concernée. L’isolation par l’extérieur ne nécessite pas le départ des habitants du logement

L’isolation par l’intérieur - ITI

Cette technique est moins onéreuse que l’isolation par l’extérieur. Elle comporte certains inconvénients, car elle diminue la surface des pièces concernées et il n’est pas possible de les utiliser durant les travaux. L’ITI est moins efficace en été qu’en hiver. L’isolation par l’intérieur peut se faire via les murs, les combles, les fenêtres ou les sols.

Les avantages d’une bonne isolation pour votre maison

Une maison bien isolée entraîne une baisse significative des pertes de chaleur ou de fraîcheur. Il est possible de moins chauffer en hiver et d’avoir moins recours à la climatisation en été. 

  • Impact sur les factures : selon l’ADEME, une bonne isolation thermique permet de réduire cette facture jusqu’à -60%.
  • Impact sur la valeur du bien : un logement qui dispose d’un DPE A  se vend en moyenne 10% plus cher que le prix moyen. Un DPE G, en revanche, entraîne une baisse du prix de 15%.
  • Impact sur le confort : une maison bien isolée, dans laquelle les ponts thermiques sont inexistants, est une maison où l’on se sent bien.
  • Impact sur les émissions de CO2 : moins on consomme d’énergie (pour chauffer ou rafraichir), moins on pollue. Pour aller encore plus loin, une isolation complète du logement peut s’accompagner d’un changement de fournisseur d’énergie

Les différents types d’isolation

Il existe plusieurs moyens d’isoler son logement. Si l’on considère le cas d’une maison ancienne (construite avant 1974), les pertes de chaleur se font avant tout par le toit (30%), les murs (25%), les fenêtres (15%) et les planchers (10%).

L’isolation par le toit et les combles

La toiture représente l’une des surfaces les plus importantes en contact avec l’extérieur, et il est très exposé au vent et à l’humidité. Il constitue le point faible du logement en termes de ponts thermiques. 

Dans la cadre d’une isolation, il faut s’intéresser aux combles (l’espace entre le plafond du dernier étage et la toiture). Dans le cas des combles perdus, l’isolant est placé sur le plancher, en prenant garde à ce qu’il recouvre l’intégralité du sol. Le matériau peut être disponible sous la forme de rouleaux, de panneaux ou de vrac.

Si les combles sont habitables, ce qui permet d’optimiser la surface du logement, deux options existent : 

  • L’isolation de la toiture par l’intérieur consiste, en prenant en considération la présence de la charpente, à poser des panneaux semi-rigides ou des rouleaux constitués de matière isolante.
  • L’autre solution est de poser l’isolant de toiture entre la charpente et le matériau de couverture. Cette technique permet de conserver l’intégralité de la surface du logement et l’esthétique de l’espace, dans la mesure où les poutres apparentes sont entièrement conservées.

L’isolation par les murs

L’isolation par les murs, au-delà de ses bienfaits d’un point de vue thermique, permet également d’améliorer l’isolation phonique entre les différentes pièces. Le fait de rajouter une “couche” à un mur déjà existant diminue en revanche la surface des pièces concernées.

D’un point de vue technique, il est possible de : 

  • Coller ou visser directement sur le mur des panneaux isolants. Cela demande des murs réguliers et parfaitement droits.
  • Placer une ossature métallique qui maintient les matières isolantes contre le mur. L’ensemble est recouvert d’une plaque de finition, généralement du placo ou du plâtre. 

L’isolation par les fenêtres

Dans les maisons anciennes, le remplacement de ses fenêtres constitue un excellent moyen de lutter contre les ponts thermiques et l’apparition de moisissures. Le double vitrage, autrefois peu répandu mais aujourd’hui très présent, est constitué de deux couches de verres. L’espace laissé entre les deux est comblé par une zone d’air ou de gaz, qui constitue un rempart contre le chaud, le froid mais également le bruit.

Le triple vitrage est encore plus efficace, mais il est nettement plus cher. On le destine aux régions particulièrement froides. Si le remplacement des fenêtres est trop onéreux, le film thermique est une bonne alternative temporaire. 

L’isolation par les sols

L’isolation des planchers concerne avant tout les maisons anciennes. S’il ne s’agit pas de l’une des causes principales de déperdition de chaleur, une mauvaise isolation des sols est particulièrement désagréable

Un plancher peut être isolé par le haut ou par le bas. Dans le premier cas, le revêtement du sol est retiré. On installe un isolant sous la forme de rouleaux ou de panneaux semi-rigides avant de remettre en place le revêtement d’origine. Avec cette technique, le logement est inhabitable durant les travaux : mieux vaut l’envisager dans le cadre d’une rénovation globale.

Si la maison dispose d’un sous-sol qui n’est pas chauffé ou d’un vide sanitaire, l’isolation par le bas est recommandée. Les panneaux isolants sont fixés directement au plafond du sous-sol. C’est une solution simple et assez rapide, qui ne demande pas de refaire la surface des pièces.

Les différents isolants

La peinture isolante

Une peinture isolante n’a pas pour but de remplacer une isolation thermique. Elle constitue un complément intéressant, qui contribue à améliorer l’étanchéité thermique des surfaces concernées. 

  • La peinture isolante à effet réfléchissant s’applique sur le mur de façade le plus exposé aux chaleurs. Il évite au logement de surchauffer lors des beaux jours.  
  • Les peintures à effet absorbant s’utilisent à l’intérieur. En hiver, elles permettent de maintenir dans les pièces les calories produites par le système de chauffage. 

Les isolants minéraux

  • La laine de verre est issue de la fusion entre la silice et le verre. C’est l’isolant le plus répandu dans le monde, et il est également performant au niveau acoustique.
  • La laine de roche provient de roches volcaniques comme le basalte. Elle peut être utilisée pour tous les types d’isolation. Sa pose doit être confiée à un professionnel, car il faut éviter d’inhaler des poussières.
  • Le verre cellulaire est un mélange de verre et de sable. Il est disponible sous forme de plaques ou de panneaux et convient pour les dalles, le parquet flottant ou les toitures plates.
  • La perlite résulte de la chauffe d’une roche volcanique, qui forme des grains. Cet isolant est plus performant sur le plan acoustique que thermique. Particulièrement léger, on le retrouve essentiellement dans l’isolation des combles perdus.

Tous ces isolants sont réputés pour être efficaces, mais ils sont en général sensibles à l’eau et l’humidité. Avec le temps, ils ont tendance à se tasser et à perdre une partie de leurs propriétés isolantes. Les isolants minéraux ne sont pas combustibles et ne constituent pas un risque majeur en cas d’incendie. Ils ne craignent pas les rongeurs, insectes ou champignons.

Les isolants naturels

On les appelle également  isolants biosourcés. Ils sont issus de la biomasse animale ou végétale, ou encore de matières recyclées. Un isolant biosourcé est durable, sain et possède une empreinte environnementale très réduite.

  • La fibre de bois est très efficace sur les plans thermique et phonique. Il s’agit d’un matériau renouvelable, qui résiste bien au feu s’il a été ignifugé. Le bois possède la propriété d’absorber l’humidité et d’en limiter les effets indésirables au sein de la maison.
  • La laine de mouton est un isolant très efficace et peu inflammable. En revanche, elle perd ses propriétés en milieu particulièrement humide.
  • La laine de chanvre convient parfaitement à tous les types d’isolation. Elle possède une durée de vie appréciable car elle ne pourrit pas et elle n’est pas sujette aux attaques des rongeurs ou d’insectes.
  • La laine de coton, quand elle provient du recyclage des vêtements, est très écologique. C’est un isolant thermique performant, qui résiste très bien à l’humidité et aux vapeurs d’eau.

Les isolants synthétiques

Ces matériaux proviennent du raffinage de produits pétrochimiques et ne sont pas écologiques.

  • Le polyuréthane est un formidable isolant, surtout quand il se présente sous la forme de panneaux. Il peut supporter de très lourdes charges et ne craint pas l’humidité. En revanche, il n’est pas résistant au feu et peut dégager des vapeurs toxiques en cas d’incendie.
  • Le polystyrène expansé est très léger et convient avant tout aux espaces réduits. Mais il est aussi polluant, dangereux au contact des flammes et il se révèle vulnérable face aux attaques des rongeurs.
  • Le polystyrène extrudé est très efficace et affiche une durée de vie impressionnante (aux alentours de 70 ans). Peu encombrant, il convient parfaitement aux espaces responsables de grandes déperditions thermiques. 

Quelles sont les réglementations en vigueur pour l’isolation thermique ?

La première réglementation thermique remonte à 2005. La RT 2005 compile un ensemble de normes liées aux performances énergétiques des bâtiments. Son but est de limiter l’impact sur l’environnement des nouvelles constructions. L’utilisation des sources d’énergies renouvelables est vivement encouragée, et des seuils de consommation énergétique sont définis.

La RT 2005 a été remplacée par la RT 2012, encore plus stricte, qui concerne toutes les constructions dont le permis a été déposé depuis le 1er janvier 2013. La RT 2012 se signale par la notion d’isolation adéquate, qui stipule que les matériaux nécessaires à cet effet doivent être soigneusement sélectionnés pour qu’ils soient efficaces contre les ponts thermiques.

Enfin la Règlementation Environnementale 2020 (RE 2020) s’applique depuis 2023 aux constructions neuves et vise à limiter les émissions de gaz à effet de serre en privilégiant les énergies renouvelables. La RE 2020 introduit pour la première fois la notion de “confort d’été”, pour que les bâtiments restent agréables en dépit des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes qui s’abattent sur le pays à cette période.

Quelles aides financières pour l’isolation thermique en 2024 ?

  • MaPrimeRénov’ permet de financer les travaux d’isolation dans le logement, mais également l’installation d’un système de chauffage ou de production d’eau chaude peu polluant. Ce dispositif est accessible à tous les propriétaires, qu’ils soient occupants ou bailleurs. Le montant de la prime dépend de la nature des travaux et des revenus du foyer.
  • L’éco-PTZ est octroyé par un établissement bancaire partenaire de l’État. Les ménages qui se voient prêter de l’argent n’ont aucun frais de dossier, et il n’y a pas de taux d’intérêt : seul le capital doit être remboursé. Le montant est plafonné : 30.000 € pour les appartements et 50.000 € pour les maisons individuelles.
  • Les Certificats d’Economie d’Energie reposent sur le principe du “pollueur-payeur” : les fournisseurs d’énergie, pour compenser leurs nuisances environnementales, doivent distribuer des primes à leurs clients. La nature des primes peut être diverse : chèques, bons de réductions, cartes-cadeaux, services gratuits… 

  • La TVA réduite à 5,5% pour les travaux qui permettent d’améliorer les performances énergétiques du logement. 
  • L’exonération totale ou partielle de la taxe foncière pour les propriétaires de logements anciens rénovés. 
  • Les régions, départements ou communes peuvent elles aussi proposer des aides, qui s’ajoutent à celles de l’État.

Planifier ses travaux d’isolation thermique : nos conseils

Des travaux d’isolation thermique peuvent prendre à peine une journée, dans le cas des combles non aménagés, comme plusieurs semaines pour une isolation par l’extérieur. Il faut bien prendre en compte ce paramètre avant de se lancer, pour bien mesurer les éventuelles nuisances qui en découlent pour les occupants du logement.

Les aides de l’État ne sont pas fixes dans le temps mais varient souvent d’une année à l’autre. Il est important de bien se renseigner à ce sujet pour savoir à quelle date il est préférable de débuter le chantier. 

Même si vous êtes pressé, prenez le temps d’obtenir plusieurs devis pour pouvoir les comparer. Un artisan Reconnu Garant de l’Environnement est préférable, car il s’agit d’une condition nécessaire pour pouvoir prétendre aux différentes aides de l’État. 

Certains travaux demandent certaines autorisations, auprès de la Mairie ou de la copropriété. Débuter un chantier sans les avoir obtenues est un risque très important. Ne prévoyez pas trop “juste” au niveau des délais. Par exemple, dans le cadre d’une rénovation thermique de votre futur logement, si la date de fin de chantier est le 15 avril, ne mettez pas tout en place pour un déménagement le 16 !

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