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Ventilation 11 min de lecture

Ventilation de maison : Choisir et installer le bon système pour un air sain

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La ventilation d’une maison est indispensable pour renouveler l’air qui s’y trouve. Cela permet d’évacuer l’humidité, les polluants et de préserver la santé des occupants. Il existe plusieurs systèmes de ventilation sur le marché : petit tour d’horizon de l’ensemble de ces moyens d’assainir un logement…

En bref

  • Renouveler l’air intérieur d’un logement est indispensable pour préserver la qualité de l’air ambiant et d’assurer la santé des habitants de la maison.
  • Une ventilation est d’autant plus efficace dans une habitation si l’isolation est performante.
  • Il existe de nombreux systèmes de ventilation, allant de la ventilation naturelle à la VMC double flux.
  • Les prix de ces équipements sont extrêmement variables en fonction du niveau de performance des appareils et oscillent entre 400 et 5000€.
  • La VMC double flux est éligible à certaines aides, sous certaines conditions.

Choisir le bon système de ventilation

Qu’est-ce qu’une VMC simple flux et comment l’installer ?

Une VMC simple flux a pour objectif de renouveler l’air intérieur. Un extracteur électrique est présent dans le logement, généralement dans un grenier, et aspire l’air vicié présent à l’intérieur pour faire rentrer de l’air sain depuis l’extérieur.

Lorsque l’air est aspiré par l’extracteur, cela crée une dépression dans la maison. Cela permet à l’air de l’extérieur d’y pénétrer, grâce aux bouches d’entrée situées dans les pièces principales. L’air pollué est quant à lui chassé puis évacué par un système de gaines, jusqu’à la toiture.

Certaines bouches d’extraction sont équipées d’un détecteur de présence. Ainsi, quand une personne est dans le logement, cela force l’ouverture maximale de la bouche, ce qui va augmenter le débit d’extraction. Cet équipement est particulièrement utile dans une salle de bains, car cela évite d’augmenter la vitesse globale de la VMC, qui aurait pour effet de ventiler davantage dans toutes les pièces.

La VMC Simple Flux

Avantages

Inconvénients

  • Système bon marché
  • Entretien simple
  • Consommation électrique limitée
  • Vitesse réglable selon les besoins
  • Facile à installer, notamment dans le cadre d’une rénovation
  • Fonctionne en permanence, ce qui a un effet sur les factures d’électricité.
  • Confort thermique pas toujours au rendez-vous, avec la présence de courants d’air près des fenêtres

VMC double flux : Avantages et inconvénients

La ventilation double flux représente la version plus élaborée que la simple flux. Dans ce cas, il existe deux réseaux distincts de circulation d’air

  • L’air sain, en provenance de l’extérieur, pénètre dans le logement par une entrée située dans les combles.
  • L’air pollué est évacué par le même endroit.

Ainsi, ces deux flux d’air se croisent dans un échangeur thermique. Cet échangeur fait monter l’air extérieur en température : ainsi, de l’air pur entre dans la maison sans créer de courant d’air.

La VMC Double Flux

Avantages

Inconvénients

  • Économies de chauffage (l’air qui entre est plus chaud).
  • Confort thermique optimal.
  • Qualité de l’air entrant très bonne (particules fines, bactéries, pollen et autres sont filtrés).
  • Pas de bruit depuis l’extérieur en l’absence d’ouvertures au-dessus des fenêtres.
  • Facile à installer, notamment dans le cadre d’une rénovation.
  • Système complexe à installer et encombrant.
  • Risque de bruit dans les gaines.
  • Consommation électrique importante.
  • Fiabilité des moteurs perfectible.

VMR et VI : Alternatives pour ventiler les maisons anciennes

Dans le cadre d’une rénovation, l’installation d’une VMC est parfois problématique : l’espace peut être insuffisant ou pas compatible avec le passage de conduits volumineux. La VMR, ou Ventilation Mécanique Répartie, assure le renouvellement de l’air pièce par pièce : il s’agit de plusieurs unités d’extraction installées dans certains endroits stratégiques, mais qui ne sont pas reliées entre elles.

L’installation d’une VMR ne nécessite pas de conduits mais uniquement le percement d’un mur extérieur, ce qui est souvent plus simple. La consommation électrique de ces appareils est très réduite. L’inconvénient principal est la présence dans les pièces concernées d’appareils légèrement encombrants, pas forcément esthétiques et qui s’accompagnent de désagréments sonores.

La ventilation par insufflation (VI) inverse le fonctionnement de la VMC. L’air extérieur est aspiré par un ventilateur, puis il est filtré et chauffé, alors que l’air pollué est évacué via des grilles d’aération classiques ou des fenêtres.

Il s’agit d’un système simple, efficace et peu contraignant à installer. L’air est chauffé avant de pénétrer dans le logement, ce qui permet de réaliser des économies d’énergie, et il est totalement sain. L’inconvénient majeur de la ventilation par insufflation concerne son prix d’achat et d’installation, qui est assez élevé.

La ventilation naturelle : Fonctionnement et limites

La ventilation naturelle est à opposer à celle qui fonctionne grâce à un moteur. Elle repose sur les différences de pression provoquées par le vent pour permettre à l’air de circuler d’une pièce à l’autre. L’air chaud est plus léger que l’air froid : il monte et entraîne un balayage permanent dans le logement.

Pour pénétrer dans la maison, l’air extérieur utilise des grilles d’arrivée d’air, qui sont en général placées dans les pièces de vie. Des grilles de transfert permettent ensuite à cet air sain de passer d’un endroit à un autre. Les pièces chaudes et humides comme la salle de bains ou les WC sont équipées de bouches d’extraction, afin que l’air vicié puisse retourner à l’extérieur, par un conduit situé sur le toit.

Quelques avantages…

Avec la ventilation naturelle, aucun ventilateur n’intervient, ce qui représente un avantage au regard de la consommation électrique et de l’impact sur l’environnement. C’est une solution économique, qui demande peu d’entretien : il suffit simplement de nettoyer les grilles de temps à autre, en veillant à ce qu’elles ne soient pas obstruées par des meubles. 

… Et des limites évidentes

La ventilation naturelle ne peut pas être ajustée, car elle dépend entièrement de la météo. Son débit n’est jamais stable et peut s’avérer insuffisant. C’est le cas notamment en été, quand l’air extérieur est plus chaud que l’air intérieur : l’aération est alors minime, ce qui risque de déboucher sur des problèmes de condensation et d’humidité.

En hiver, dans la mesure où la ventilation naturelle ne maîtrise pas les quantités d’air qui circulent dans le logement, il existe un véritable risque de sur-ventilation. Dans ce cas, la déperdition thermique est inévitable, et le confort dans la maison s’en ressent. 

Enfin la ventilation naturelle ne garantit pas totalement la qualité de l’air. Selon le sens du vent, son renouvellement peut-être insuffisant. Une fenêtre ouverte perturbe également son bon fonctionnement, et les ouvertures, notamment dans les grandes villes, peuvent laisser entrer du bruit et de la pollution (il est possible de procéder à un traitement acoustique des grilles).

La différence entre ventilation naturelle et aération

  • La ventilation naturelle repose sur des grilles d’arrivée d’air. L’air se renouvelle en permanence dans le logement, de jour comme de nuit.
  • L’aération est une opération ponctuelle, qui consiste à renouveler durant plusieurs minutes ou quelques heures une grande quantité d’air, en ouvrant les portes et les fenêtres du logement.

Le coût de l’installation d’un système de ventilation

Système

Prix

VMC Simple Flux

Entre 400 et 900 €

VMC Double Flux

Entre 3500 et 5000 €

Ventilation Mécanique Répartie

Entre 150 et 600 €/appareil

Ventilation par insufflation

Entre 2500 et 5000 €

Les aides disponibles

Il existe plusieurs moyens pour économiser de l’énergie à la maison. Les systèmes de ventilation performants permettent de réduire les consommations électriques, et ils sont à ce titre éligibles à certaines aides.

MaPrimeRénov’

MaPrimeRénov’ est une aide de l’État versée par l’Anah pour différents travaux de rénovation énergétique. L’installation d’une VMC double flux entre dans ce cadre. Le montant de la prime dépend des revenus du ménage et de la localisation du logement.

Pour une VMC double flux,la prime peut atteindre : 

  • 2000 € pour les ménages aux revenus intermédiaires.
  • 3000 € pour les ménages aux revenus modestes.
  • 4000 € pour les ménages aux revenus très modestes.

MaPrimeRénov’ s’adresse à tous les propriétaires, qu’ils soient occupants ou bailleurs. Le logement doit avoir été achevé depuis plus de quinze ans et constituer une résidence principale. Les travaux d’installation doivent être réalisés par un artisan Reconnu Garant de l’Environnement (RGE).

La Prime CEE

Cette prime est versée par les fournisseurs d’énergie pour inciter leurs clients à réaliser des travaux de rénovation énergétique. L’installation d’une VMC à simple ou double flux est éligible, si le logement a été terminé depuis au moins deux ans.

Le montant de l’aide n’est pas uniforme : il dépend du fournisseur, des ressources du ménage, de la localisation de l’habitation et des économies d’énergie réalisées grâce aux travaux.

La TVA à taux réduit

Les installation de VMC simple et double flux bénéficient d’un taux de TVA réduit de 5,5% sur l’achat du matériel et la main d’œuvre. Propriétaires et locataires peuvent en profiter, et peu importe que le logement soit une résidence principale ou secondaire. Il doit avoir été achevé depuis plus de deux ans.

L’éco-prêt à taux zéro

Pour le seul changement ou pose d’une VMC, il est possible d’emprunter jusqu’à 15.000 €, pour une durée maximale de 15 ans. Seul le capital est remboursé : il n’existe pas de taux d’intérêt ou de frais de dossier. 

Pourquoi est-il important de renouveler l’air intérieur ?

Dans une maison ou un appartement, le renouvellement de l’air est indispensable. Les êtres humains, les animaux et les végétaux respirent, ce qui signifie qu’ils consomment de l’oxygène et rejettent du dioxyde de carboneSi un logement n’est pas ventilé, le taux d’oxygène va baisser, ce qui peut être dangereux.

L’évacuation de l’humidité

Le rejet de l’humidité est partout dans une maison, via la présence humaine et certaines pièces comme la salle de bains, la cuisine, la buanderie…  Se débarrasser de l’humidité, c’est éviter des moisissures qui peuvent à terme dégrader le logement, générer de l’inconfort mais aussi dans certains cas entraîner des maladies respiratoires.

L’élimination des polluants

La pollution de l’air intérieur est l’objet de nombreuses préoccupations de la part des pouvoirs publics. L’observatoire de la qualité de l’air effectue ainsi des mesures dans les écoles et les établissements accueillant des enfants de moins de six ans. 

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur. Aujourd’hui, tous les éléments de décoration et de construction doivent présenter une étiquette qui renseigne le niveau d’émission en polluants volatils (2). La lettre A+ correspond à de très faibles émissions, et la lettre C à de fortes émissions.

Les obligations légales

  • Dès 1955, un décret impose un système de ventilation pour toutes les habitations.
  • Un arrêté en date du 22 octobre 1969 étend cette obligation à tous les logements.
  • L’arrêté du 24 mars 1982 précise les débits d’air qui doivent être respectés, en fonction de la taille du logement.
  • Enfin, la RT2012 désigne les ventilations simple flux et double flux comme les plus adaptées pour assurer l’efficacité énergétique des bâtiments. Mais cela n’est pas obligatoire : il est donc légal d’assurer l’aération de sa maison de façon naturelle, si elle correspond aux standards d’efficacité mis en place.

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