Énergie durable : la définition et la différence avec l’énergie renouvelable
Electricité et gaz renouvelables
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Le développement des énergies durables apparaît plus que nécessaire face à l’enjeu climatique et énergétique. En quoi diffèrent-elles des énergies renouvelables traditionnelles ? Comment fonctionnent-elles ? Sont-elles suffisamment développées en France ? Éléments de réponse.
En bref
- Une énergie durable est une énergie renouvelable caractérisée par le faible impact environnemental de son procédé de production.
- L’énergie durable a pour vocation de répondre à nos besoins énergétiques sans compromettre l’avenir énergétique de nos descendants.
- On distingue aujourd’hui 5 principales formes d’énergie durables : l’énergie éolienne, l’énergie solaire, l’énergie hydraulique, la biomasse et la géothermie.
- La transition énergétique passe par une modification profonde de nos modes de production d’énergie. Le développement des filiales EnR apparait comme la marche à suivre.
Qu’est-ce qu’une source d’énergie durable ?
Une énergie est dite durable lorsqu’elle est susceptible de répondre aux besoins énergétiques actuels de notre société sans compromettre ceux des générations futures. Elle témoigne d’une volonté de réduire l’impact environnemental de la production d’énergie.
La différence entre énergie durable et énergie fossile
Les énergies fossiles et les énergies durables se distinguent par leur pérennité. Les premières sont pensées pour le court terme, les secondes pour le long terme. Pourquoi cela ? Contrairement aux énergies durables, les énergies fossiles sont présentes en quantité limitée sur Terre. Elles s’épuisent donc nécessairement au fil de leur exploitation.
Au rythme de production actuel, les réserves mondiales de pétrole permettraient de soutenir la consommation mondiale pendant 50 environ. Les réserves de gaz naturel devraient arriver à épuisement d’ici 60 ans, celles du charbon d’ici 110 ans.
Malgré cet état de fait, les énergies fossiles demeurent la pierre angulaire du système de production énergétique mondial. Elles sont massivement utilisées par l’Homme pour répondre à ses besoins de chauffage, d’éclairage ou de transport.
La différence entre énergie durable et énergie renouvelable
Les énergies durables et les énergies renouvelables appartiennent à la famille des énergies vertes. Elles résultent de sources d’énergie présentes en quantité illimitée sur Terre et que la nature renouvelle en permanence. C’est par exemple le cas de l’énergie solaire, de l’énergie hydraulique ou de l’énergie éolienne.
Une différence majeure existe pourtant entre ces deux notions. Pour qu’une énergie soit considérée comme durable, son caractère « renouvelable » ne suffit pas. D’autres facteurs entrent en jeu, notamment son impact social et environnemental. Pour faire simple, l’énergie durable est une énergie renouvelable caractérisée par le faible impact écologique de son procédé de production.
Exemple : Indéfiniment renouvelable, le bois est l’une des principales sources d’énergie verte à l’échelle mondiale. Lors de sa combustion, il libère le carbone qu’il a lui-même capté dans l’atmosphère lors de sa croissance. Ces caractéristiques ne suffisent pourtant pas à faire du bois une énergie durable. Pour que cela soit le cas, il faut ainsi s’assurer de la gestion raisonnée de la forêt dont il est issu. Le respect de la biodiversité, les modalités d’exploitation du bois et son transport sont trois autres facteurs à prendre en compte.
Quelles sont les 5 grandes énergies durables ?
On distingue aujourd’hui 5 principales formes d’énergie durable : l’énergie éolienne, l’énergie solaire, l’énergie hydraulique, la biomasse et la géothermie.
L’énergie éolienne
L’énergie éolienne consiste à exploiter l’énergie cinétique du vent pour fabriquer de l’électricité. Descendante du moulin à vent, l’éolienne est typiquement constituée d’un mât, d’une nacelle et d’un rotor à axe horizontal comprenant 3 pales. Sous l’effet du vent, le rotor entraîne un générateur qui produit de l’énergie électrique.
L’énergie solaire
L’énergie solaire désigne l’électricité ou l’énergie thermique obtenue à partir du rayonnement du soleil. Elle peut aujourd’hui être exploitée sous 2 formes :
- Le solaire photovoltaïque consiste à transformer l’énergie du soleil en électricité par l’intermédiaire de panneaux photovoltaïques. Le courant continu produit est ensuite transformé en courant alternatif par l’intermédiaire d’un onduleur. L’électricité peut alors être utilisée pour répondre aux besoins énergétiques d’un particulier ou d’une entreprise.
- Le solaire thermique permet quant à lui de générer de la chaleur par l’intermédiaire de panneaux intégrant un fluide calorifique. Ce liquide caloporteur pourra être utilisé pour l’eau chaude sanitaire, le chauffage ou la lessive par exemple.
L’énergie hydraulique
L’énergie hydraulique consiste à tirer parti du mouvement de l’eau se déplaçant des hauteurs vers les basses altitudes. Les barrages hydrauliques utilisent cette force cinétique pour entraîner des turbines et créer de l’électricité. On distingue deux types d’installation :
- Les centrales hydroélectriques au fil de l’eau exploitent le débit de l’eau pour générer en temps réel de l’énergie. Elles sont généralement implantées sur le cours de grands fleuves ou de grandes rivières.
- Les centrales hydroélectriques à réservoir utilisent l’eau stockée dans un lac de retenue pour créer de l’énergie. Lorsque de l’électricité est nécessaire, l’eau est relâchée et traverse une turbine pour produire de l’électricité. En plus de la production énergétique, ce type d’installation permet de réguler le niveau d’eau et de prévenir les inondations. On le retrouve en basse et en moyenne montagne.
L’énergie géothermique
Les technologies géothermiques visent à exploiter l’énergie emmagasinée sous forme thermique dans les nappes phréatiques ou la croute terrestre. Cette chaleur géothermique peut être valorisée sous 3 formes :
- La géothermie superficielle : la chaleur est puisée à des profondeurs généralement inférieures à 200 mètres de profondeur, pour des températures inférieures à 30°C.
- La géothermie basse température : elle exploite la chaleur des gisements d’eau situés jusqu’à environ 2 000 m, pour des températures inférieures à 90°C.
- La géothermie haute température : elle permet d’exploiter des fluides dont la température est supérieure à 150°C. Des forages d’une profondeur minimum de 1500 m sont requis.
Malgré son fort potentiel, l’énergie géothermique demeure sous-exploitée en France. Elle représente moins de 0,77 % de la consommation nationale d’énergie. Elle est principalement utilisée pour le chauffage urbain en usage direct ou via des réseaux de chaleur.
L’énergie biomasse
La biomasse désigne l’ensemble des déchets organiques exploitables par l’Homme comme source énergétique. L’énergie biomasse résulte de la valorisation de ces déchets par combustion, fermentation ou transformation chimique. Elle permet d’obtenir de l’électricité, du gaz ou du carburant.
Les sources d’énergie biomasse peuvent se trouver sous l’état solide, liquide ou gazeux. Le bois constitue aujourd’hui la principale source énergétique verte exploitée en France. Il représente 6,8 % de la consommation nationale d’énergie. La part des biocarburants (2,3 %), du biogaz (1,14 %) et des déchets renouvelables (0,87%) est plus modeste.
La place de l’énergie dans le développement durable
En Europe, le secteur de l’énergie est responsable d’environ 75 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). De la même manière que le verre d’une serre, ces derniers piègent la chaleur du soleil et l’empêchent de s’échapper dans l’espace. Les GES contribuent donc directement au dérèglement climatique.
Toute politique de développement durable passe donc nécessairement par une modification de nos modes de production d’énergie.
Revoir les modèles de production d'énergie
L’un des principaux leviers de ce changement de paradigme ? Accélérer le développement des énergies renouvelables. La loi n° 2015-992 du 17 août 2015 sur la Transition Énergétique fixe les principaux objectifs à atteindre par la France. Il s’agit notamment de :
- Réduire la consommation énergétique primaire des énergies fossiles de 30 % en 2030.
- Augmenter la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie à 32 % en 2030.
- Réduire la production d’électricité issue du nucléaire à 50 % d’ici 2025.
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Je fais une estimationL’importance de l’efficacité énergétique
La réduction des émissions de GES passe également par l’amélioration de l’efficacité énergétique du parc immobilier français. L’efficience énergétique peut être définie comme le rapport entre la quantité d’énergie produite et l’énergie consommée. Sur les appareils électroménagers et dans le secteur automobile, elle est indiquée par l’étiquette énergie, qui prend la forme d’un classement sur une échelle de A à G.
Pour l’immobilier, des seuils maximaux de consommation d’énergie finale sont également fixés par la loi. Depuis le 1er janvier 2023 pour la France métropolitaine, les « passoires thermiques » disposant d’une consommation supérieure à 450 kWh/m2 sont interdites à la location. Ce sera au tour de tous les biens de la classe G en janvier 2025, à ceux de la classe F en janvier 2028, puis aux logements de la classe E à compter de janvier 2034.