Tout Savoir sur la Voiture électrique : Prix, Autonomie, Entretien, Recharge, Rentabilité
- Article mis à jour le 25 septembre 2024
- 15 min de lecture
5 % des Français environ disposent aujourd’hui d’un véhicule électrique (VE) ou d’une voiture hybride rechargeable (VHR). Malgré leur empreinte environnementale réduite, ces véhicules tardent à s’imposer sur le territoire. Le prix, l’autonomie et l’entretien de ce type de véhicules font partie des principaux points limitant l’accès du grand public à la mobilité verte.
- Moins polluantes que les véhicules thermiques, les voitures électriques représentent 5 % du parc automobile français.
- Elles font l’objet de plusieurs dispositifs d’aide, dont la prime à la conversion et le bonus écologique.
- La recharge d’un VE s’effectue à l’aide d’une prise électrique ou d’une borne de recharge.
- Les modalités de stationnement et de recharge des voitures électriques en entreprise sont encadrées par la loi.
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Contrairement aux voitures essence ou diesel, la voiture électrique n’émet ni CO2 ni particules fines dans l’air. Rouler en voiture électrique, c’est donc choisir de réduire drastiquement l’impact environnemental de ses trajets.
Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), l’empreinte d’un véhicule électrique disposant d’une batterie d’une capacité inférieure à 60 kWh serait ainsi 2 à 3 fois moindre sur l’ensemble de son cycle de vie que celui d’un véhicule thermique. Acquérir une voiture électrique apparaît donc comme LA solution pour quiconque souhaiterait s’inscrire dans une démarche de mobilité durable.
Les émissions lors du cycle de vie de la voiture électrique
En termes d’émissions, le véhicule électrique fait clairement figure de bon élève. Il n’en demeure pas moins que son cycle de vie n’est pas totalement vert. Le principal problème réside dans la fabrication des batteries, composées de matières premières qu’il faut extraire des sols, puis traiter dans de grandes usines de raffinage. La transformation du cobalt, du lithium et du nickel est associée à un coût environnemental important. Lors de sa fabrication, une voiture électrique émettrait ainsi plus 50% de plus qu’une voiture thermique.
Ce surplus énergétique est néanmoins rapidement compensé lors de l’utilisation du véhicule, en moyenne après 30 000 km de roulage environ. Pour optimiser l’empreinte environnementale d’un véhicule électrique, l’ADEME préconise :
- D’opter pour une auto électrique légère.
- De privilégier les batteries d’une capacité inférieure à 60 kWh.
- D’adopter des habitudes de recharge vertueuses.
En moyenne, l’autonomie d’une batterie d’un véhicule hybride rechargeable est comprise entre 40 et 60 km. Idéal pour les trajets urbains, mais loin d’être suffisant pour les trajets longue distance.
Le cas du VHR - Véhicule Hybride Rechargeable
Les véhicules hybrides rechargeables intègrent à la fois un moteur à combustion et une batterie. Puisqu’ils émettent nécessairement des gaz à effet de serre, leur intérêt écologique est plus limité. Publié par l’ADEME, le classement “Car Labelling” dresse une liste des véhicules commercialisés en France dotés des meilleures performances énergétiques. Le classement est établi en prenant compte de différents facteurs :
- Les consommations de carburant.
- Les émissions de dioxyde de carbone (CO2).
- Les émissions des polluants de l’air (réglementés dans le cadre de la norme Euro).
À ce petit jeu là, l’automobile hybride la moins polluante fait à peine mieux que la voiture essence la plus “propre”. Elles appartiennent toutes deux à la classe énergétique B. Les véhicules électriques sont quant à eux classés en catégorie A.
Pour s’inscrire dans une démarche écologique totale et limiter votre impact sur la nature, faites le choix d’un fournisseur d’énergie renouvelable. Estimez vos mensualités !
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Quel est le prix d’une voiture électrique en 2024 ?
Le budget moyen pour acheter une voiture électrique s’élève aujourd’hui à 25 737 €. Comptez 12 655 € pour acquérir un véhicule thermique. Si la différence tarifaire est importante, elle doit aussi être tempérée. La plupart des VE sont achetées neufs, tandis que les voitures thermiques sont généralement acquises d’occasion. Il n’en demeure pas moins que la voiture électrique reste difficilement accessible pour les foyers disposant de revenus modestes. Lors de l’achat d’une nouvelle voiture :
- 1/4 des acquéreurs les plus aisés optent pour un modèle électrique (plus de 65 250 € de revenus disponibles pour le ménage).
- En revanche, parmi les foyers les moins aisés, seul un acquéreur sur dix fait le même choix (moins de 30 620 € de revenus).
Pourquoi de telles différences de prix entre véhicule électrique et thermique ? Fabriquer une batterie coûte cher, parfois près de 10 000 €. À modèle équivalent, un véhicule électrique sera toujours moins bon marché que son équivalent thermique.
Quelles sont les aides financières pour acquérir un véhicule électrique ?
L’achat d’une auto électrique ou hybride constitue un vrai investissement. L’État français propose plusieurs dispositifs d’aide pour accélérer le renouvellement du parc automobile national. C’est le cas de la prime à la conversion et du bonus écologique.
La prime à la conversion
La prime à la conversion permet de financer l’acquisition d’un véhicule non polluant lors de la mise au rebut d’une voiture polluante. Elle concerne aussi bien les véhicules neufs que les automobiles d’occasion. Depuis 2024, le score environnemental de l’auto achetée fait partie des principaux critères d’éligibilité au dispositif. Il est calculé « en tenant compte de l’impact environnemental de toutes les étapes du cycle de vie du véhicule préalables à sa mise en vente ».
Le montant maximal de la prime à la conversion est fixé à 6 000 €. Il dépend notamment :
- Du revenu fiscal de référence du foyer.
- Du prix du véhicule.
- De la nature du demandeur (personne physique ou morale).
- Pour les particuliers, la distance séparant le domicile du travail est prise en compte.
Pour ouvrir droit à la prime à la conversion, le véhicule mis au rebut doit répondre à un certain nombre de critères :
- Il doit avoir été immatriculé avant 2011 (diesel) ou 2006 (essence).
- Il doit être immatriculé en France et appartenir au propriétaire depuis au moins un an.
- Il ne doit ni être gagé ni être considéré comme un véhicule endommagé.
Par ailleurs, la mise au rebut sera nécessairement effectuée dans un centre agréé VHU (véhicule hors d’usage). Elle aura lieu dans les trois mois précédents et les six mois suivants l’achat du véhicule électrique.
Bon à savoir : le montant de la prime à la conversion est majoré de 1 000 € pour les personnes physiques domiciliées ou travaillant dans une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m).
Le bonus écologique
Mis en place en 2008, le bonus écologique est une aide à l’achat permettant aux particuliers comme aux professionnels d’acquérir d’un véhicule électrique ou hydrogène. Il concerne les voitures disposant d’une masse inférieure à 2 400 kg et d’une valeur inférieure à 47 000 €. Ce dispositif est cumulable avec la prime à la conversion.
Le montant maximal du bonus écologique est fixé à 7 000 €. Il dépend lui aussi :
- Du revenu fiscal de référence du foyer.
- Du prix du véhicule.
- De la nature du demandeur (personne physique ou morale).
Les conditions d’éligibilité au bonus écologique sont les suivantes :
- La voiture doit être immatriculée en France dans une série définitive.
- Elle doit avoir un score environnemental éligible.
- Le véhicule neuf ne doit pas être vendu dans l’année suivant son achat ni avant d’avoir parcouru au moins 6 000 km. Pour les véhicules d’occasion, le délai est fixé à 2 ans.
La fin du leasing électrique
Lancé le 1er janvier 2024, le dispositif de leasing avec option d’achat de véhicules électriques a pris fin. 50 000 ménages ont pu bénéficier de l’offre, soit le double de l’objectif initial. L’offre de location avec option d’achat de voitures électriques à 100 € par mois sera reconduite en 2025.
Est-il rentable d’acheter un véhicule électrique ?
Sur le long terme, il est plus rentable d’acheter un véhicule électrique qu’une automobile équipée d’un moteur thermique. Les coûts d’exploitation moindres finissent toujours par compenser le coût d’achat plus élevé. L’opération est d’autant plus intéressante financièrement en conduite urbaine. Des chercheurs de CY Cergy Paris Université ont ainsi montré qu’en milieu urbain, le véhicule électrique devient moins coûteux à partir de 9 000 kilomètres parcourus par an.
Attention ! Tous les garagistes ne sont pas habilités à effectuer l’entretien des voitures électriques. Ils doivent pour cela justifier d’une formation spécifique.
Quel est le coût d’entretien d’une voiture électrique ?
Le coût d’entretien d’une voiture électrique ne devrait pas dépasser 800 € par an, soit près d’un tiers moins que celui d’un véhicule thermique. Pourquoi une telle différence ? Dépourvus de boite de vitesse, d’embrayage et de courroie de transmission, les véhicules « verts » disposent de moins de pièces d’usure que les voitures classiques. Hors batterie, les risques de panne sont donc moins importants.
L’entretien normal d’un véhicule électrique porte principalement sur :
- La batterie
- Les pneumatiques et les plaquettes de frein
- Les amortisseurs
- Le filtre à air
- Les essuie-glaces
Quelle est l’autonomie d’une voiture électrique ?
L’autonomie d’une voiture électrique est comprise entre 150 km et 600 km. La barre des 500 km est facilement franchie par la Mercedes EQS 450+, la Volkswagen ID.4 et la Porsche Taycan Perf. Malheureusement, ces véhicules haut de gamme disposent tous d’une batterie d’une capacité supérieure à 60 kWh. Ils sont donc loin de répondre aux préconisations de l’ADEME.
Les véhicules électriques les plus vendus sur le territoire français présentent une autonomie plus modeste, bien que parfaitement respectable, entre 230 et 533 km. Le prix est souvent corrélé avec l’autonomie maximale de la voiture.
Comment recharger son véhicule ?
La recharge d’un véhicule électrique s’effectue par l’intermédiaire d’une prise électrique ou d’une borne de recharge. Le développement des solutions de recharge sur le territoire fait d’ailleurs partie des grandes priorités de l’État français.
L’objectif annoncé ? Créer 7 millions de points de charge publics et privés d’ici 2030. En décembre 2023, il en existait moins de 2 millions, dont seulement 6% étaient accessibles depuis l’espace public.
Différentes solutions de recharge
On distingue aujourd’hui 3 principales solutions de recharge, qui répondent à des usages distincts :
- La recharge quotidienne, qui s’effectue au domicile, au travail ou en voirie.
- La recharge à destination, qui permet de s’alimenter ponctuellement en énergie dans les centres-villes ou les centres commerciaux.
- La recharge longue distance, pour les trajets sur autoroute.
Les types de prises et de courants
La recharge normale d’un VE s’effectue généralement sur courant alternatif AC, à l’aide d’une prise domestique ou d’une prise de type 2. Pour profiter d’une charge plus rapide, c’est vers le courant continu DC qu’il faut se tourner. Il est aujourd’hui supporté par les prises combo 2 et CHAdeMO (pour “Charge de move”, soit “déplacement en utilisant la charge”).
Recharge quotidienne - Pour un usage à domicile, au travail ou en voirie
Puissance de charge | Prise domestique 2,4 à 3,7 kW | Borne de recharge normale 7,4 à 22 kW |
Temps de charge | 10 h environ | De 2 h à 5 h |
Type de courant | AC | AC ou DC |
Recharge à destination - Pour un usage sur la voirie publique ou sur un lieu d'intérêt
Puissance de charge | Borne de recharge normale 7,4 à 22 kW | Borne de recharge rapide 22 à 150 kW | Borne de recharge haute puissance 150 à 350 kW |
Temps de charge | De 2 h à 5 h | De 1 h à 2 h | De 15 min à 30 min |
Type de courant | AC ou DC | DC | DC |
Recharge longue distance - Pour un usage sur la voirie publique ou sur un lieu d'intérêt
Puissance de charge | Borne de recharge rapide 22 à 150 kW | Borne de recharge haute puissance 150 à 350 kW |
Temps de charge | De 1 h à 2 h | De 15 min à 30 min |
Type de courant | DC | DC |
Le développement vehicle-to-grid (V2G)
Autrement appelée charge bidirectionnelle, la technologie vehicle-to-grid permet :
- Au véhicule de profiter d’une charge rapide.
- À la voiture de redistribuer l’énergie stockée de sa batterie vers le réseau électrique.
Le V2G permet donc de transformer l’automobile en réserve d’énergie portable, utilisable pour les besoins d’une entreprise par exemple. À ce jour, la technologie est encore peu répandue. Elle n’est accessible que depuis certaines bornes de recharges et certains modèles de VE.
Recharger son véhicule électrique à la maison
Aujourd’hui, les particuliers ont la possibilité de recharger leur véhicule électrique depuis leur domicile. La solution la plus performante consiste à installer une borne de recharge, ou wallbox, qui fonctionne sur courant alternatif AC. Leur puissance est aujourd’hui standardisée :
- 3,7 kW et 7,4 kW avec courant alternatif sur réseau électrique monophasé
- 11 kW et 22 kW sur réseau triphasé.
Plus la puissance du dispositif sera élevée, moins le temps de charge sera important. Néanmoins, chaque VE dispose d’une capacité de charge maximale. Il serait donc contreproductif d’investir dans une borne de recharge d’une puissance supérieure à cette valeur.
Quelle est la puissance de compteur adaptée à une voiture électrique ?
La puissance de raccordement du compteur électrique doit être supérieure à celle de la borne de recharge. Lorsque le VE est en charge, l’installation électrique doit être en mesure de faire fonctionner les autres appareils. Il s’agit de garder une marge de manœuvre importante.
Exemple : vous disposez d’un compteur de 6 kVA. Vous achetez une voiture électrique et installez une borne de recharge d’une puissance de 22 kW. Pour fonctionner correctement, votre installation électrique devra pouvoir supporter une charge de 28 kW. Il faudra donc prendre contact avec votre fournisseur d’énergie pour modifier la puissance de raccordement du compteur. Une puissance de 30 kVA semble idéale.
Quelles sont les lois sur la voiture électrique en France ?
En France, le secteur des transports est responsable de 38 % des émissions de CO2. Face à l’urgence climatique, le développement du parc de voitures électriques fait donc partie des objectifs de l’État français. Plusieurs dispositifs juridiques encadrent son expansion.
Certaines villes offrent le stationnement gratuit aux véhicules électriques. Cette décision, prise au niveau municipal, ne résulte donc pas d’une volonté gouvernementale. La gratuité du stationnement est aujourd’hui de mise, en Île-de-France, dans des villes comme Paris, Neuilly-sur-Seine et Levallois-Perret, mais également en province, à Bourges et Cagnes-sur-Mer par exemple. Attention ! Il existe parfois une subtilité. Pour profiter de cette gratuité, le véhicule doit être en charge sur une place dédiée !
Copropriétés, bornes de recharge et droit à la prise
Le développement des solutions de recharge pour VE passe aussi par les bâtiments d’habitation.
- Les bâtiments neufs résidentiels comportant plus de 10 emplacements de parking ont l’obligation d’installer un pré-équipement pour l’installation de bornes de recharge.
- Pour les bâtiments anciens, la réalisation des solutions de recharge doit obligatoirement être inscrite à l’ordre du jour des assemblées générales annuelles des copropriétaires.
Par ailleurs, le “droit à la prise” permet à tout occupant d’un immeuble de réaliser une demande d’installation d’un point de recharge sur sa place de stationnement. Ce droit concerne les propriétaires comme les locataires.
Obligations pour les entreprises
Le code de l’environnement contraint les entreprises à acquérir un quota de véhicules à faibles émissions (VFE) et à très faibles émissions (VTFE). Depuis le 1er janvier 2024, au moins 20 % des véhicules renouvelés annuellement par les entreprises gérant un parc de plus de 100 véhicules automobiles doivent être des VFE.
Par ailleurs, des dispositifs de recharge doivent nécessairement être installés dans certaines entreprises. Les bâtiments neufs de bureaux doivent ainsi inclure :
- Au moins 1 emplacement sur 5 pré-équipé.
- Au moins 1 emplacement, dont le dimensionnement permet l’accès aux personnes à mobilité réduite.
Cette obligation s’applique également aux bâtiments non résidentiels faisant l’objet d’une rénovation importante incluant le parc de stationnement ou l’installation électrique du bâtiment. Pour les bâtiments existants d’entreprises disposant d’un parking d’au moins 20 places, une solution de recharge pour VE doit également être installée.