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Comprendre comment est calculé le prix du gaz

Envie de mieux consommer, passez à l’énergie verte

Les offres des différents fournisseurs de gaz vous proposent un prix fixe, l’abonnement, et un prix variable, le coût de consommation, calculé en kWh. Mais savez-vous quels sont les différents éléments qui composent et impactent ce coût au kWh ? Décryptons ensemble les données qui influent sur le prix du gaz. 

Le prix du gaz dépend de nombreux facteurs :

 

Côté fournisseur

  • De l’approvisionnement du fournisseur 
  • De l’empilement des coûts pour le fournisseur : équilibrage du portefeuille, frais de marché, primes CEE
  • De la marge des différents intermédiaires
  • Des taxes 
  • Des Garanties d’Origine – si votre fournisseur vous propose du biogaz ou du gaz vert 

Côté client

  • De l’utilisation effective du gaz : chauffage, chauffe-eau, cuisson des aliments
  • De la proximité avec le réseau gazier
  • Des taxes et contributions

Une histoire d’échelles : comprendre le prix du gaz

Le marché de gros : la bourse de l'énergie

Bien avant d’arriver dans les tuyaux – et souvent même avant d’être produit – le prix du gaz est discuté en “haut lieu”, dans ce qu’on appelle le marché SPOT. Ce marché du gros fluctue, comme la bourse, en fonction de nombreux indicateurs :

  • Le prix du pétrole, parce que le prix du gaz est indexé dessus
  • Le taux de conversion, sachant que le marché est en dollars
  • La situation géopolitique, la guerre en Ukraine nous l’a encore prouvé récemment
  • Le climat et la saisonnalité : en hiver, la demande est plus forte, donc les prix grimpent

Le prix du MWh peut donc atteindre des sommets, en fonction des spéculations et des nerfs des spéculateurs. C’est pour ça aussi qu’en février 2023, l’Union Européenne a plafonné le prix du marché de gros à 180€/MWh. On évite ainsi des envolées ahurissantes, qui impactent tous les ménages.

Le saviez-vous ? Le prix de l’électricité est indexé sur le prix du gaz. Pourquoi ? Parce que le marché fixe le prix de l’électricité par rapport au coût variable de la centrale la plus chère à faire tourner pour répondre à la demande. À l’heure actuelle, les centrales qui peuvent être facilement pilotables sont les centrales de gaz. En France, 2 MWh de gaz sont nécessaires pour produire 1 MWh d’électricité.

Quasiment que de l'importation de gaz naturel en France

C’est assez clair : le marché de gros conditionne fortement le prix du gaz. Mais pourrait-on s’en passer ? Non, parce que la France importe la quasi-totalité du gaz qu’elle consomme. Les chiffres de 2021, avant la guerre en Ukraine, sont assez éloquents :

  • 32% du gaz vient de Norvège
  • 22% du gaz vient de Russie
  • 8% du gaz vient d’Algérie
  • 7% du gaz vient des Pays-Bas
  • 7% du gaz vient du Nigeria
  • 1% du gaz vient du Qatar

En additionnant, vous tombez à 77% de gaz dont l’origine est traçable. Le schéma n’est donc clairement pas en notre faveur : la France est loin d’être indépendante au niveau du gaz. La production de gaz naturel en France est marginale, quasiment à l’arrêt … Par contre, la production de gaz vert grimpe en flèche, en doublant quasiment chaque année.

Le saviez-vous ? Le gaz naturel est loin d’être vertueux. S’il est appelé naturel, c’est parce qu’on le retrouve naturellement dans les roches … Comme le pétrole, que l’on trouve “naturellement” dans les fonds marins.

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Baisse et augmentation du prix du gaz

Le prix du gaz a récemment connu des hauts et des bas. Sans aller fouiller dans le placard à archives, on peut s’arrêter sur la décennie 2020 et déceler l’impact des grands évènements mondiaux sur les prix facturés aux particuliers.

  • En 2020, le Covid-19 a bouleversé nos sociétés. Le confinement a mis l’activité en berne ; la demande en termes de gaz a chuté drastiquement, et les prix ont suivi cette même logique. Les prix n’avaient jamais été aussi bas depuis plus de dix ans.
  • En 2021, la vaccination et les confinements ont mis un stop à la pandémie. La reprise de l’activité demande un certain regain d’énergie, et notamment de gaz. La demande est plus forte, l’offre tarifaire est donc négociée par le haut.
  • Fin 2021, début 2022, des phénomènes s’entrechoquent pour créer la situation de hausse tarifaire. D’un côté, les températures particulièrement froides de l’hiver amènent à une hausse de consommation pour se chauffer. Les stocks européens doivent également être remplis, mais ils souffrent également de maintenance sur les réseaux et de l’incendie d’un terminal gazier en Norvège.

L'impact de la guerre en Ukraine sur le marché

Puis vient février 2022, et l’invasion par la Russie des territoires ukrainiens. Les sanctions économiques visent notamment le gaz : l’Europe cesse d’importer du gaz Russe et se tourne vers d’autres producteurs, qui profitent également de cette coupure nette.

Le gaz Russe représentait 45% des ressources utilisées en Europe … Les prix enflent, la demande est énorme, l’offre se permet de surenchérir. Et cette situation, discutée en haut lieu, met du temps à redescendre jusqu’à la facture du consommateur.

Avec ce méli-mélo de situations peu amène de ramener le prix du gaz à un tarif raisonnable, il ne faut pas perdre à l’esprit que le marché de gros est un lieu d’achats de stock théorique. Comprenez : lorsque les prix fluctuent le jour-J sur le marché de gros, la répercussion sur la facture se fait trois, six mois plus tard.

On a passé la vague : depuis le printemps 2023, le prix du gaz se veut baissier, si bien que le Ministère de l’Économie, sous la parole de Bruno Le Maire, décide d’arrêter le mécanisme du bouclier tarifaire fin de l’année 2023. 

La vente du gaz au détail

Le marché de gros représente donc une facette du prix du gaz. C’est le lien entre les fournisseurs et les producteurs. Puis, de l’autre côté du tunnel, il y a le marché du détail. Deux marchés différents ? Oui, depuis l’ouverture à la concurrence et la fin du monopole de GDF. Cette ouverture, qui s’est faite de manière progressive dans la première décennie des années 2000, a foncièrement bousculé les tarifs.

Le contrat gaz au tarif réglementé

Le monopole n’est plus, vive le monopole. C’est un peu comme ça qu’on pourrait définir le tarif réglementé. Ce qu’on a appelé les TRV (tarifs réglementés de vente) étaient des contrats de fourniture fixés une fois par an par l’État, sur proposition de la CRE – Commission de Régulation de l’Énergie.

Commercialisés uniquement par les fournisseurs “historiques”, ces tarifs réglementés menaient la danse au niveau national, réputés plus stables. Le monopole n’était pas véritablement brisé, jusqu’à ce que ces TRV soient considérés comme de la concurrence déloyale et retoqués en vertu du droit européen.

Le contrat en offre de marché

Depuis 2007 et l’ouverture à 100% du marché à la concurrence, les contrats en offre du marché sont des contrats aux prix librement fixés par les fournisseurs alternatifs … mais aussi historiques. Ces contrats sont soit indexés au TRV, soit fixes, ou au prix du kwh fluctuant au gré des hausses et des baisses du marché SPOT.

Avec la fin du TRV au 1er juillet 2023, tous les fournisseurs sont sur un même pied d’égalité. Ils pourront donc se fixer sur les recommandations du CRE, comme l’était le TRV avant son abrogation, se fixer sur le prix du marché ou rester fixes, en jouant sur d’autres leviers, comme la hausse du prix d’abonnement.

Questions fréquemment posées sur le prix du gaz

Quel est le prix du gaz actuellement ?

Le prix du gaz dépend de nombreux facteurs, comme mentionné dans notre article. Le prix du gaz proposé par les fournisseurs dépendent également de votre consommation et de votre zone tarifaire, ainsi que des prestations convenues dans l’abonnement. 

Pour une comparaison exhaustive des fournisseurs de gaz et des prix pratiqués, consultez le comparateur d’energie-info, le comparateur officiel du médiateur de l’énergie. 

Quel fournisseur de gaz choisir ?

Il faut déjà distinguer deux éléments : si vous habitez dans une zone desservie par une Entreprise Locale de Distribution – ELD -, vous n’aurez pas le choix de votre fournisseur de gaz. Mais si vous faites partie de 95% de Français qui dépendent du réseau géré par GRDF, vous avez le choix entre différents fournisseurs. Ce choix se fera donc en fonction de votre budget, mais également en fonction de vos valeurs et de votre envie de changement. Vous pouvez aussi choisir un fournisseur avec un service client noté 4,8/5 sur Trustpilot, dont les opérateurs·trices sont tous basé·e·s en France. 

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